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  • La fille qui n'aimait pas les fins, Yaël Hassan et Matt7ieu Radenac

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    ©Syros aout 2013, Yaël Hassan / Matt7ieu Radenac

    Un livre sur l'amour des livres...

    Maya est une jeune fille qui aime lire, ses étagères débordent..mais, depuis un certain événement, elle ne va plus jamais jusqu'au bout de ses lectures. Alors que sa mère l'inscrit à la bibliothèque, elle y fait une rencontre qui va changer sa vie; un vieux monsieur bien mystérieux, un certain Manuelo qui partage cet amour des romans, et qui pourrait bien avoir encore plus en commun avec Maya qu'elle ne l'imagine...

     Les chapitres alternent les poins de vue de Maya et de Manuelo. Le lecteur saisit ainsi les fils de l'intrigue un léger temps avant les personnages et comme le suspens et le rythme sont très bien distillés, le temps file sans qu'on s'en rende compte. Dans cette histoire simple et touchante, la passion des livres et la communication douce vont aider à reconstruire une famille. Parce qu'on s'en doute assez vite, Manuelo est bien cet écrivain célèbre dont Maya lit des extraits en cours de français, et qui n'est pas étranger à sa famille.

    Ce n'est pas le suspens en soi qui fait l'intérêt de ce roman à deux mains, puisque la trame se devine vite. Mais la patience de Manuelo, son humanité avec failles et grandeurs, sa façon d'apprivoiser Maya à petites doses de littérature et de correspondance font le charme de ce livre-sur-les-livres. Bien sûr, l'amour de la lecture y est sublimé, les regrets d'une famille déchirée y sont poignants et les sentiments bien-pensants attendus, mais après tout, le message est beau! Manuelo est attendrissant, lui qui porte des blessures d'amour filial, qui cherche à rattraper le temps, et dont le coeur bat encore bien fort, pour Maya ou pour une certaine correspondante à l'autre bout du monde... Quant à Maya, c'est une adolescente qu'on aimerait rencontrer, avec ses doutes, ses élans amoureux, son besoin de comprendre et son refuge dans les pages.

    Un bon petit roman pour apprendre à pardonner, à grandir, à tisser des liens familiaux, à ne pas avoir peur des fins d'histoires....

    Le blog de Yaël Hassan

    La page fcbk de Matt7ieu Radenac

    Les avis de Goutte, d'Argali, de Timothée, Enfantipages ..

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  • On fête la rentrée par un nouveau nom..

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    Disparition de la pub, possibilité de newsletter et nom de blog raccourci, les Petites Madeleines s'offrent un discret rafraîchissement pour le retour à l'école et les nombreux billets livres à venir.

    Grâce à la redirection les liens fonctionnent toujours, mais je vous invite quand même à vous habituer à cette nouvelle adresse et à vous mettre à jour si vous le souhaitez.

    Le flux rss est désormais: http://www.petitesmadeleines.fr/index.rss

    Un grand merci à Pierre qui fait que l'informatique devient plus simple et rapide, avec le sourire! 

  • Niak, Carl Hiaasen

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    ©Gallimard jeunesse aout 2013, Carl Hiaasen

    Aventure au coeur de la jungle, ou comment les survivalistes des émissions de télé-réalité sont en réalité de sacrés menteurs...

     Carl Hiaasen est toujours prêt à prendre la plume pour défendre la nature dans des articles ou dans de savoureux romans. Avec "Niak", son lecteur est encore une fois plongé dans une histoire décapante mais réellement documentée, piquante et écologiste: une dénonciation de l'industrie télévisuelle qui dénature le monde sauvage.

    "Derek Blair, l'animateur vedette de l'émission «Expédition Survie!», se fait mordre par :
    un alligator, une tortue serpentine, deux serpents, une chauve-souris et piquer par deux mille moustiques... avant de disparaitre dans les Everglades. L'intrépide Wahoo et son amie Anguille parviendront-ils à retrouver le pseudo-aventurier avant que la nature de Floride ne reprenne définitivement ses droits?"

    Si vous connaissez les émissions de télé-réalité américaines où des hommes ont pour pseudo-mission de survivre à la nature sauvage, vous allez apprécier cette satire! J'ai souvent levé les yeux au ciel en zieutant par exemple "Man VS Wild", et je découvre dans "Niak" que Carl Hiaasen en fait directement ici la délicieuse parodie! C'est un bonheur de voir cette mise en scène démontée par de jeunes héros au grand coeur, farouchement décidés à défendre leurs convictions, même face aux événements les plus saugrenus. Avec des prénoms plus qu'originaux, la vie n'est déjà pas facile, quand en plus votre père dresseur d'animaux sauvages s'est pris un iguane sur la tête et en garde des séquelles, il faut être prêt à tout, comme l'est Wahoo, quitte à accepter de suivre un acteur mégalo au coeur du parc des Everglades. Son amie Anguille quant à elle, fuit un père violent. Nous sommes dans un style endiablé et aussi imprévisible que cette zone humide, où les mésaventures s'enchaînent et où les adultes sont souvent de vils personnages.

    C'est une comédie loufoque qui se lit sans effort mais c'est surtout un discours terriblement efficace de conscience écologique, d'amitié et de vraies valeurs!

    J'avais déjà beaucoup aimé d'autres romans de cet auteur, dont "Panthère", "Comme un poison dans l'eau" ou "Chouette". Je signe les yeux fermés pour la prochaine expédition de Carl Hiaasen en Floride aux côtés d'un héros téméraire qui défend la nature, avec de l'humour à foison et des rebondissements rocambolesques (ça tombe bien, il vient de sortir "Bad monkey"...)!

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  • L'atelier des miracles, Valérie Tong Cuong

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    © JC Lattès juin2013, Valérie Tong Cuong

    Un roman de rencontres et d'entraide

    Une prof d'histoire géo qui craque, une jeune femme hantée par son passé qui feint d'être amnésique et un déserteur de l'armée qui vit dans la rue. Ces trois héros cabossés par la vie sont arrivés au point de rupture. Ils vont alors croiser la route de Jean et de son atelier spécialisé dans la réparation des destins cassés. Et une seconde chance leur est offerte, à eux qui pensaient ne plus en avoir l'occasion. Que vont-ils faire de leur nouveau souffle? Et leur sauveur, n'aurait-il pas lui aussi sa part d'ombre?

    Dans ce roman à l'écriture fluide, les sentiments sont rois. On y trouve beaucoup de chaleur humaine mais pas de manichéisme. Ce n'est pas un roman sucré destiné à remonter le moral quitte à se jouer du réalisme. Non, ici c'est plutôt "la vie est dure, mais ça vaut le coup de se battre." Ce combat qu'il faut mener pour reconstruire une vie constitue la trame de ce texte puissant. Des fausses pistes et des rebondissements inattendus tiennent le lecteur en haleine.

    Même si j'ai passé un bon moment en compagnie de ces écorchés de la vie, à espérer et suivre leur guérison, à me réjouir des bons côtés de la solidarité et des secondes chances, cette lecture n'est pas non plus un coup de cœur. Peut être parce que je n'ai pas aimé le personnage de Jean qui me mettait mal à l'aise dès le début. Peut être parce qu'une certaine amertume plane quand même sur l'intrigue, malgré tout. Ou parce que certaines ficelles sont prévisibles.

    J'en retient quand même: la providence qui bouleverse parfois les destins, les bons côtés derrière les apparences et la force d'une main tendue.

    Le site de Valérie Tong Cuong


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