Nouvelle dystopie jeunesse, qui n'a pas réussi à me faire m'évader...
"Mornia est une ville sinistre, sans aucune végétation, peuplée de tours de béton grises qui s’élèvent vers le ciel. Un mur infranchissable empêche toute sortie de cette prison qui ne dit pas son nom, gouvernée par un dictateur, le président Percy.Les plus riches vivent en haut des tours, dans le confort et le luxe. Les plus pauvres vivent en bas, dans la banlieue industrielle, recouverte d’une brume permanente. Yan, un garçon de 15 ans, est l’un de ces pauvres des « bas-fonds » dont le destin est de finir ouvrier dans une usine, comme son père et son grand-père. Pourtant, il rêve d’une autre vie. Peut-être là-haut, chez les riches ? Ou bien ailleurs qu’à Mornia ? Mais existe t-il un autre monde que celui-ci ? Pour le savoir, il faudrait s’échapper. C’est alors que Yan rencontre Sonia, une jeune fille de son âge, issue des niveaux supérieurs, avec laquelle il va peut-être concrétiser ses rêves. L’évasion se prépare. Cependant, Percy et ses hommes sont prêts à tout pour faire échouer ce projet."
Deuxième édition de cette histoire, dont le pitch me semblait prometteur. Des dystopies jeunesse, on n'en manque pas, et il est bien difficile de ne pas les comparer après avoir lu le résumé ce roman, qui peut faire penser à beaucoup d'autres. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, j'avais l'impression de "manques", de raccourcis trop faciles (la rencontre de Yan et Sonia? une formalité vite expédiée par exemple), et je me demande si le texte n'a pas subi de coupes trop drastiques. Malgré tout, il me tardait comme aux héros de sortir de Mornia pour découvrir l'extérieur, j'ai poursuivi ma lecture. L'évasion en elle-même (c'est quand même le titre du livre) ne m'a pas vraiment offert de péripéties savoureuses. J'avoue que j'ai davantage apprécié la partie "à l'extérieur" de l'histoire, même si là encore la sensation de trop facile m'a titillée. J'ai aimé les personnages secondaires, Arthur le traître râleur par exemple, et me suis davantage attachée à eux qu'aux héros trop lisses. Au final, je pense être passée à côté de l'effet d'évasion souhaité.
Je pourrais bien conclure en disant que les écueils relevés ne sont que personnels et que des jeunes lecteurs sauraient y prendre goût, mais je préfère leur recommander autre chose. Je serais toutefois ravie de me tromper en découvrant un tome deux plus complexe et plus riche. ;)
L'émeraude oubliée T.1: L'évasion, Lina Carmen, Editions La Bourdonnaye (février 2016), 208p., 15,50€
Commentaires
C'est vrai qu'on ne manque pas de dystopie, alors je passe !
je te comprends. belles lectures à toi !