Un court roman pour les 7-8 ans qui promettait une réflexion sur les stéréotypes et les préjugés..
"Une poupée, une dînette, une caisse enregistreuse ? Serait-ce la liste de cadeaux d’anniversaire demandés par Manon ou Léa ? Eh non, c’est celle de Mattéo ! On y trouve aussi un ballon de foot et des dragons cracheurs de feu, mais ses copains n’en sont pas moins perplexes. Mattéo déraille ou quoi ? Et s’il leur prouvait que quand un jouet a mauvais genre, c’est surtout dans la tête ?"
Un petit roman qui avait tout pour plaire: une très belle couverture, un pitch alléchant sur les stéréotypes des jouets genrés, un format très court qui convient au public cible des tout-jeunes lecteurs...mais si l'histoire est sympathique, on tombe sur un gros hic: le vocabulaire et les expressions utilisés par les héros. Des gamins qui parlent mieux que des adultes, des écoliers qui utilisent des tournures de phrases au français de manuel scolaire, désolée, ça ne prend pas pour moi, ça manque de naturel Il y a bien un chapitre dans lequel la maitresse évoque le vocabulaire, mais il n'équilibre pas le malaise que j'avais. Alors au final, je suis plus que mitigée, et c'est bien dommage.
Le garçon qui jouait à la poupée, Roger Judenne, Editions Oskar, (juin 2016), 48p., 8,95€