"Clin d’œil sanglant à la reine du roman policier": roman largement encensé sur la toile, "Dix" offre une nouvelle nuance de noir aux thrillers ados !
"Ils sont dix. Sept adolescents et trois adultes, sélectionnés pour participer à un escape game littéraire et passer à la télévision en prime time. Direction : un manoir sur une île coupée du reste du monde. Un endroit si isolé que personne ne vous entendra crier, gémir ou appeler à l'aide. Et quand la mort décide de frapper les candidats un par un, une seule question : qui est le coupable ? un seul but : survivre ! Après Les autodafeurs (prix Libr'à nous) et Génération K (élu meilleur roman ado par la rédaction de Lire), Marine Carteron adapte librement les Dix petits nègres d'Agatha Christie. Sanglant et haletant !"
Déjà, il y a cette couverture proprement fascinante, qui porte en elle les éléments de dangers et les personnages principaux: 7 ados, 3 adultes et cet intriguant manoir isolé sur une île.
La trame est révélée au fil des pages. Parce que malgré la taille du roman assez imposante, le temps file vite, et l'intrigue se doit de couler inéluctablement. Au fil du décompte mortel, celui d'une impitoyable vengeance. On nous trompe d'abord, comme sont trompés les "candidats", persuadés d'être invités à un jeu de télé-réalité. Mais plus question de jouer une fois sur l'île. Il est plutôt l'heure d'expier pour un crime dont ils sont tous coupables, chacun à sa façon. Dans ce manoir malsain, où chaque détail est pensé, où les contes et mythes sont autant de miroirs à la réalité, nul échappatoire n'est possible. Et la machination s'enclenche, froide et terrible, dans une mise en scène macabre destinée à torturer les coupables, toujours condamnés.
Le voile des implications se lève ponctuellement, liant les meurtres à une sordide affaire de suicide après harcèlement. Les personnalités révélées font tomber les masques, et l'on est autant soufflés par le poids des actes passés que par l'implacable scénario de vengeance, qui n'évite aucun détail gore lors des exécutions qui se suivent. Jeu d'échecs sans espoir, ce décompte fait travailler les méninges et palpiter le cœur. Si le déroulé s'écrit clairement à l'avance, on le suit quand même avec effroi, pour le plaisir des frissons et plus encore. De sa position privilégiée, le lecteur aura peut être quelques clefs de l'intrigue, mais les surprises restent effroyablement saisissantes.
Je ne suis pas particulièrement calée en romans policiers, mais Marine Carteron pourrait bien prétendre à un titre de reine de la machination macabre ! On est heureux de quitter l'île vivant en fin d'ouvrage !
De mon côté, j'ajoute une cartouche à mon réservoirs de titres pour répondre aux "Vous z'avez pas un titre bien gore, mdame?" . Lis ça, on verra bien si tu continues à faire le malin.... ; )
Dix, Marine Carteron, éditions du Rouergue, (mars 2019), 304p., 14,80€
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Commentaires
Merci pour le partage !!! Je suis en pleine recherche de romans polars et j'avais adoré les Agatha Christie ! Je vais tenter celui-ci !
Oh oui, frissons garantis !
Oh ça m'intrigue !! vite, je note :)
tu seras certainement fascinée, belle lecture à toi !