Maëlle Desard avec sa plume piquante, dans un registre réaliste ado qui mêle romance reconstructrice, acceptation de soi et grains de folie !
"Elle, c’est Victoire, 17 ans, et la petite voix dans sa tête, c’est Défaite, toujours là pour la critiquer, la rabaisser, lui faire perdre confiance dans les moments difficiles. À tel point que Victoire ne peut se regarder qu’à travers l’écran de son portable. Elle est plutôt populaire… sur les réseaux sociaux, et elle n’a pas sa langue dans sa poche… quand il s’agit de mentir. Écrasée par le poids du masque qu’elle porte depuis des années, elle perd pied. Ses parents l’envoient alors faire les vendanges, affronter la réalité, la vraie ! Entre les insectes, le soleil, le rythme intense et les douleurs persistantes, Victoire doute d’avoir une révélation. Pourtant, elle ouvre les yeux sur ceux qui l’entourent : le gang des grabataires, la bande des conscrits et Gaëtan… Se pourrait-il qu’elle ne soit pas la seule à souffrir ? L’amour est-il envisageable lorsqu’on a tant de mal à s’aimer soi-même ?"
Si le caractère de l'héroïne est tempétueux et parfois exaspérant, cet engagement dans les vendanges va lui offrir une belle leçon de vie et lui ouvrir les yeux sur ses priorités. On découvre les destins des personnages qui l'entourent en même temps qu'elle, reconstituant des passés alourdis de drames et de culpabilité. Mais ce break permettra aussi de retrouver du sens. J'ai aimé aussi l'énergie sage mais encore vive et pétillante des anciens.
Une histoire ado qui se lit très facilement et qui donne presque envie de faire les vendanges pour faire le point !
Bretzel break, Maëlle Desard, éditions Slalom ( 7 mai 2024) , 304p., 17,95€, à partir de 13 ans