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Aya et Ansel: machines de guerre, G.B.Maran

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Dystopie glaçante dans un futur ultra hostile où hommes et femmes s'opposent à mort

Sa couverture signée François-Xavier Pavlon est absolument magistrale: cinématographique, immédiatement fascinante, avec des reflets sur le titre. On est plongés dans l'univers puissant, impitoyablement gelé.

"Depuis des décennies, hommes et femmes vivent séparés en deux sociétés distinctes et s’affrontent parmi les ruines d’un monde recouvert par la neige. Les deux camps semblent irréconciliables : chacun a son langage, sa vision de l’Histoire, ses propres technologies mises au service du conflit.
Parmi les femmes, Aya est une battante, impatiente de prouver sa valeur. Ansel, lui, est trop frêle pour être un « mâle » bien intégré. Leurs chemins se croisent quand Aya est faite prisonnière chez les hommes. Et si cette rencontre venait tout bousculer ?"

Ce roman est une dystopie radicale, exagérant les dérives sociales jusqu'au point de rupture, exacerbant les oppositions d'idées jusqu'aux conflits destructeurs. Les rebondissements, jeux de stratégies et de survie, les alliances et les faibles espoirs rythment le récit.

L'auteur a non seulement inventé un monde, mais aussi une narration, puisque les deux camps utilisent chacun leurs références idéologiques, leurs langages. J'ai apprécié l'alternance des points de vue entre Ansel d'un côté, Aya et son Intelligence Artificielle de l'Autre. Alternance judicieusement introduite par des pions blancs ou noirs. La langue du camp des femmes était moins fluide à lire pour moi, dans son innovation de féminisation totale et ses "toute va bien" , ou "elle est l'heure".

Mais j'ai aussi été déstabilisée par la violence qui exacerbe tout. Je comprends la volonté d'intensité, et l'engrenage inexorable d'une haine aveugle, mais les rituels, les combats, les tortures, les moindres interactions sont vraiment dures. Les caractères virils sont ultra parodiés et virulents. C'est parfois irrespirable. Je n'étais peut être pas d'humeur. J'ai peut-être trop espéré une belle histoire entre Aya et Ansel, qui sont des pions manipulés plutôt que des héros libres, je leur souhaitais une meilleure destinée, en fait il me faudrait un prochain tome pour passer de "machines de guerre" à "enfin on peut vivre en paix".

Pour être révolté par un futur glaçant, pour réfléchir aux relations avec l'Autre, c'est ultra réussi. Mais soyez prêts et prêtes, c'est  une lutte impitoyable.

Aya et Ansel : machines de guerre, Gaëtan B. Maran, éditions Syros (3 octobre 2024), 512p., 18,95€ , à partir de 14 ans selon l'éditeur (mais je dirais plus, vu les violences) fond image: freepik

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