Un roman délicat entre larmes et sourires,
qui célèbre l'amitié et l'art sur le long chemin du deuil
Finalement c'est une lecture de saison, pour garder au cœur ceux qui sont partis, mais qui continuent à accompagner nos vies...
Un roman qui déroule une année si spéciale; une fin d'été dramatique quand un ado disparait, laissant sa meilleure amie sans oxygène pour de longs mois. Mais cette amitié pourrait bien être plus forte que la mort....
"Lorsque Noa meurt, Chloé perd pied. Noa, c’était son ami-frère, solaire, profondément agaçant et tête brûlée. Sa moitié sans laquelle elle ne sait plus comment fonctionner.
Alors, quand Noa lui apparaît, elle ne se pose pas de questions : fantôme ou hallucination, qu’importe. À ses côtés, elle apprend à s’ouvrir aux autres, et surtout à Antoine, adepte de paranormal et du chiffre sept, et à Sandro, l’apprenti acteur au nez fabuleux. Pas après pas, elle continue et vit pour deux. Mais Noa ne sera pas toujours là..."
Une intense sensibilité de détache de ce récit. Une histoire à vif, pleine et entière de sentiments, nourrie des relations aux autres qui sont d'indispensables tuteurs pour tenir dans les jolis moments comme dans les plus noirs. Il y a une dimension artistique, quasi cinématographique dans ce texte, j'ai pu aisément visualiser les scènes, imaginer les personnages si touchants. Une douce et puissante intimité.
J'ai beaucoup aimé les héros, Chloé, comme Antoine et Sandro. (petit coup de cœur pour Antoine-Buster que l'on voit s'épanouir avec confiance), et les relations ados-parents, ou même celles avec le voisinage....
Entre les évocations de peintures, les citations amoureuses que s'offrent Chloé et Sandro, et les vocations artistiques des personnages, le récit est porté par des élans esthétiques évocateurs. Enfin, l'humour est un magistral vecteur, qui renforce l'attachement et la complicité.
En un mot, cette lecture est aussi éloquente que sa couverture est belle. C'est vous dire !! (signée Manon Bucciarelli)
Vivre sans attendre, Laureline Maumelat, éditions Rageot, (septembre 2024), 391p., 16,90€, à partir de 14 ans selon Electre, illustration fond image: manonbucciarelli
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