Lecture parfaite pour frissons au coin du feu à l'arrivée de Samhain...
J'avais un peu peur d'être déçue, tant je le vois partout, ce livre à la très Instagrammable couverture et aux vibes witchy. Je m'attendais à une histoire d'ambiance, de spiritisme, d'esprit vengeur et d'amitié réconfortante, et le contrat a été rempli.
"Lark vient d’être admise à Witch Hazel House dans un programme spécial accueillant un petit groupe d’élèves pour étudier la littérature. Souffrant de TOC, elle espère prendre un nouveau départ. Dans le manoir aux hamamélis, aux fleurs automnales et aux nombreux chats, elle débute une vie paisible où de nouvelles amitiés se forgent au fil des soirées à lire au coin du feu avec une bonne tasse de thé et des virées shopping à Stormhill. Jusqu’au jour où son amie Violette décide de faire une séance de spiritisme afin d’entrer en contact avec la présence bienveillante qu’elle pense sentir dans la bâtisse. Des phénomènes étranges commencent alors à se produire, de plus en plus violents, puisant dans leurs peurs les plus profondes pour les torturer. Comprenant qu’elles ont réveillé quelque chose qui aurait dû rester endormi, elles enquêtent pour savoir ce qui les hante. Hélas, les maisons ont un passé, et il n’est pas toujours bon de s’y confronter…"
J'ai aimé l'installation de l'univers, regroupant les héroïnes dans un manoir parfait pour les envolées gothiques, les nombreuses références de littérature anglaise et les thés au coin du feu sous des plaids. Du tricot, des lectures, un jardin d'hiver plein de plantes propices aux rituels de sorcellerie, le décor était planté avec soin. La complémentarité des personnages est intéressante, avec leurs failles et leurs puissances qui se répondent. Un lien s'établit entre elles dans le huis-clos de ce lieu étrange: de la reconnaissance à l'amitié, puis à une sororité décisive, qui sera leur plus grande force. J'ai aimé les mystères du passé de cette petite ville, même si je regrette que la fin soit un peu précipitée à mon goût. La résolution de l'affrontement final m'a un peu laissée sur ma faim, même si l'épilogue apaise un peu l'envie d'en savoir davantage. L'alternance des points de vue (Lark, Violette, puis "elles") a été fluide et efficace (alors que d'habitude je n'aime pas ça).
J'aurais aimé suivre davantage les héroïnes, de deux générations d'ailleurs. La profondeur psychologique est forcément limitée par l'unique volume, mais j'ai aimé leurs angoisses, leurs faiblesses, leurs défauts qui sont acceptés dans la communauté qu'elles construisent à leur image. En fait, il nous faudrait une série....
C'était une chouette lecture pour cette période de Samhain, aux parfums de coven et de pouvoirs, sans être effrayante. J'ai ainsi découvert le "cozy horror", qui repose principalement sur une atmosphère paradoxalement confortable et inquiétante à la fois. Du coup cette lecture est accessible à partir de 13 ans.
Les filles de Witch Hazel House, Cécile Guillot et Nora Lake, édiitons Mnémos collection Naos, (9 octobre 2024), 304p., 25€
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Commentaires
Comme toi, je trouve la couverture très attirante... Et le reste aussi, donc noté ;-D