Jolie version collector pour ce célèbre texte d'une autre époque...
S'il m'est déjà arrivé de voir quelques épisodes de la fameuse série télévisée sans pour autant être grande amatrice, je n'avais jamais lu ce récit autobiographique de Laura Ingalls, grand classique de la littérature américaine. Les éditions Flammarion sortent une couverture collector au charme suranné irrésistible pour les tomes 1 et 2. Au bon moment pour les fêtes et les beaux livres à mettre sous le sapin.
"Après un long voyage en chariot, Laura Ingalls et sa famille trouvent un endroit où s’installer, dans une petite maison au cœur de la prairie. Face aux dangers, la famille saura rester soudée et courageuse."
Côté texte, il faut avoir en tête qu'il a été écrit en 1935. C'est donc bien la Laura Ingalls du siècle dernier qui témoigne d'épisodes de sa vie de colons blancs partis s'installer dans l'Ouest sauvage. On a alors une vision d'époque qui m'a évidemment chatouillée, de braves colons blancs qui s'octroient les terres d'autochtones. (notons que dès la première page, l'éditeur pose une note précisant que le terme "indien" est jugé aujourd'hui "comme erronné et offensant", c'est intéressant pour les jeunes lecteurs contemporains). Mais le charme du quotidien familial dans les plaines du Grand Ouest américain reste assez fascinant.
Laura est en admiration devant papa-Charles qui sait tout résoudre et qui peut tout construire avec sa hache et du bon bois. Quand maman-Caroline n'élève jamais la voix sans raison et suit aveuglément chaque décision de papa. On les appelle "les petites filles", sa soeur Marie et elle. Elles sont obéissantes et n'oublient jamais de se laver le visage ou de faire leurs prières. On a peur des indiens et des voleurs de chevaux, qu'on juge bons à pendre. Mais tant que la famille (et le chien) reste unie, tout va pour le mieux et les petites filles sont rassurées, joyeuses et gentilles. C’est évidemment daté et strict, mais également plein d’aventures.
Sinon, j'ai pu découvrir le mode d'emploi pour fabriquer une maison en rondins douillette, pour traverser un torrent déchaîné, pour contrer un feu de prairie. Je me suis prise à suivre le suspens du chien perdu qui finit par revenir, les étapes de fabrication maison d'une cheminée, les différentes recettes cuites au feu, le creusement d'un puits, ou la résignation enthousiaste quand il faut partir et tout reprendre à zéro....
Dans le contexte de l'époque, ce récit des pérégrinations d'une famille de pionniers ne manque pas d'intérêt. C'est forcément un récit à connaitre vu son influence et son succès, et sa lecture amènera peut-être à réfléchir à un esprit critique nécessaire quand on le lit de nos jours (sur les représentations des peuples autochtones, sur l’obéissance aveugle exigée aux enfants…). Le tome 2 évoque un nouvel épisode de la famille Ingalls dans une autre ville, avec l'école et la rencontre de la fameuse Nelly Olsen.
Il semble que l'autrice ait été une femme de caractère à la vie trépidante et dramatique, qui a marqué son temps et qui défendait la liberté.
La petite maison dans la prairie T.1version collector, Laura Ingalls Wilder, éditions Flammarion (octobre 2024), 500p., 15,90€, à partir de 10 ans selon Electre, fond image: adobestock
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