Fidèle adaptation BD de l'épopée sauvage d'un chien extraordinaire !!
J'ai dévoré vers 10 ans tout le rayon Jack London de la bibliothèque municipale en quelques semaines, après une édition de "La Fureur de lire" lors de laquelle mon équipe de copains et moi avions gagné une super version illustrée de "Croc-blanc". J'ai rêvé de Grand Nord sauvage, de courses de chiens de traineau, d'aventures épiques, le tout au chaud sur le canapé du salon.
J'ai toujours plaisir à redécouvrir les classiques par la collection "Pépites" des éditions Jungle. Fidèle, augmentée de bonus littéraires et documentaires, avec Maxe L'Hermenier à la baguette et de supers illustrateurs à la palette, cette collection est une porte vers le patrimoine (et matrimoine) littéraire via le support de la BD.
Cette fois encore, avec "L'Appel de la forêt", on plonge dans une adaptation réussie !
"Enlevé à la douceur de son foyer, Buck est vendu comme chien de traîneau et prend la direction du Grand Nord. Là-bas, il est confronté à la cruauté et à la brutalité humaine. La vie de chien d’attelage est rude, et Buck subit un apprentissage impitoyable. La faim, le froid, les combats de chiens, les milliers de kilomètres parcourus sur les pistes réveillent en lui des instincts primaires venus du fond des âges. Mais alors qu’un nouveau maître fait de lui son compagnon le plus fidèle, Buck se sent de plus en plus attiré par l’appel de la forêt…"
Cette version n'édulcore pas la violence des hommes, la maltraitance animale et les injustices. Elle garde ainsi l'élan initial de Jack London, qui décrit une Nature aussi flamboyante que dure et sauvage. Il faut l'avoir en tête.
Maxe L'Hermenier a choisi de donner une voix à Buck, dans des bulles au fond beige, quand les autres sont sur fond blanc (bon, c'est subtil, mettez vos lunettes si besoin).
Les illustrations de Thomas Labourot sont aussi efficaces dans les scènes d'actions que grandioses pour nous immerger dans des paysages et ambiances. Les jeux de découpes des cases sont particulièrement dynamiques, et les émotions humaines et animales transparaissent avec fluidité.
Evidemment l'adaptation condense l'intrigue, raccourcissant les longues descriptions du roman, les liens entre Buck et ses différents maîtres -particulièrement John, qui n'a pas beaucoup de pages dans cette BD, le pauvre- . On a ainsi l'impression que les événements s'enchaînent très vite, mais l'essentiel est là; le portrait d'un chien arraché à une vie paisible, qui va connaître la dureté des hommes, et aspirer à une libération instinctive et sauvage.
C'est une première approche de l'oeuvre certainement aussi réussie dans sa narration que son graphisme.
Une invitation à (re)découvrir les écrits de Jack London !!
L'appel de la forêt, Maxe L'hermenier & Thomas Labourot, éditions Jungle (novembre 2024), 14,95€, à partir de 9 ans selon Electre, fond image: freepik
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