Des vers libres pour un récit fantasy onirique et féministe !
J'avais été marquée par l'écriture d'Elodie Chan dans "Et dans nos coeurs un incendie" ou encore "Tous nos rêves ordinaires". Une écriture qui appelle à tous les sens, qui fait sentir et ressentir. Qui trace les souffles, les fluides, les corps et leurs élans.
Dans ce texte encore, on retrouve sa plume qui pulse et qui pique.
"Dans le village côtier de Sel, Kishi, jeune fille adoptée, tourne en rond, à la recherche de ses origines. Dans le village continental de Fange, surplombé par un volcan fulminant, le jeune Waban rêve d’échapper au destin des hommes : chercher chaque jour le souffre en haut du volcan et en mourir d’une mort prématurée. Dans les bois qui les séparent, rôdent les Oni Yama, des sorcières puissantes qui se transforment en tigres, la nuit venue. Qui sont-elles ? Pourquoi Kishi est-elle irrésistiblement attirée par ces créatures insondables ? Et que changera sa rencontre avec Waban ? "
Moi j'ai souvent du mal avec les histoires qui mêlent plusieurs voix, et j'avoue que le début de cette lecture me faisait craindre un éparpillement entre les personnages. Et puis dans le "présage aux lecteurs" il y avait cet avertissement de la bestialité des hommes envers les femmes, et ces passages étaient effectivement parfois pénibles à lire, d'autant plus qu'ils sont bien écrits. Je me disais "je ne suis peut être pas d'humeur pour cette lecture", trop impactante physiquement, trop puissante.
Mais le rythme, la vague ou le chant du récit ont été plus forts que moi et finalement mes yeux n'ont su se détacher des destins intenses et fabuleux de ce Japon mythique dans lequel les sorcières sont animales et farouches. L'écriture en vers apporte certainement une fausse légèreté de funambule pour des évocations graves et profondes.
Ce récit, c'est une vraie expérience physique, comme un récit qu'on se transmet entre soeurs pour garder des racines fortes. C'est une lecture qui m'a eue alors que je pensais la survoler.
Celle qui rêvait des tigres, Elodie Chan , éditions Sarbacane, (janvier 2025), 224p., 15,50€, à partir de 15 ans selon l'éditeur, lu en numérique grâce à @Netgalleyfrance, fond image; freepik
@morgane.flodrops pour la sublime couverture @chan.elodie @editionssarbacane #cellequirevaitdestigres #sororite #litteraturejeunesse #litteratureado #youngadult #ya #bookstagram #bookstagramjeunesse #romanenvers #versenovel #litteraturedejeunesse #romanjeunesse #romanyoungadult #romanfantasy #editionssarbacane #elodiechan #blogpetitesmadeleines