©Audiolib février 2014, Jonas Jonasson
Savoureuse version audio d'un roman loufoque aux mille rebondissements
"Tout condamnait Nombeko l’analphabète, née dans le ghetto de Soweto en 1960, à une vie anonyme. Mais un accident de voiture et son incroyable facilité à manier les chiffres vont la catapulter dans les hautes sphères de la politique internationale. Elle y croisera de bien singulières personnes, dont un président, un roi, mais aussi une jeune fille très en colère et d’étranges jumeaux. Elle se mettra à dos les plus redoutables services secrets de la planète pour finalement atterrir dans un camion de pommes de terre au moment où une bombe menacera l’humanité de destruction... Nombeko est bien la digne héritière de son aïeul en littérature, Allan Karlson, « Le Vieux… », dont elle partage le talent pour changer le cours de l’Histoire. Une nouvelle comédie signée Jonasson tirant à bout portant sur les préjugés."
Il y avait eu ce succès retentissant du road-trip déjanté d'un Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, et j'avais suivi abasourdie cette cavale qui nous fait perdre la tête. Alors quand l'auteur renouvelle l'exercice en mêlant cette fois l'Afrique du Sud et les pays nordiques, c'est un retour en fanfare dans une histoire farfelue à souhait! Mais cette fois, je me fais raconter l'histoire! C'est donc en version audiolib que j'ai plongé dans la valse de personnages hauts en couleurs, pleine de doux fêlés, de sœurs empoisonneuses, de succulents paranos et d'une héroïne merveilleuse de lucidité et de caractère.
L'écouter en version audio, c'est certes le déguster par petits bouts (parce qu'il y a 12h40 d'écoute), et faire parfois une petite gymnastique mentale pour se remettre dans le récit. Mais c'est surtout un bonheur total de suivre la narration enjouée et riche d'une comédienne qui nous fait vivre chaque phrase de la vie ébouriffante de Nombeko. Le timbre de sa voix est doux et dynamique à la fois, elle se sort avec brio des prononciations alambiquées des noms étrangers, et surtout elle sait offrir à chaque personnage (et ils sont nombreux) sa propre signature vocale, et ça c'est génial!
Les petites histoires se mêlent à la grande Histoire, les pistes se chevauchent et les fils parfois s'emmêlent. Cette-fois je n'ai pas tenu à tout suivre, j'ai parfois décroché et raccroché, toujours curieuse de savoir comment allait s'en sortir Nombeko, toujours bercée par la voix de Mala Baran qui rythmait les rebondissements incongrus.
Coup de cœur encore pour l'illustration de couverture qui reprend les mêmes codes graphiques que le premier roman.
Un extrait à télécharger là