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Certaines n'avaient jamais vu la mer, Julie Ostuka
© Editions 10/18, septembre 2013 Julie Otsuka
Un livre voyageur qui nous emmène au cœur d'une communauté exilée touchante
"Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Choeur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli. "
C'est Un chocolat dans mon roman qui fait voyager ce livre dont j'avais souvent entendu parler, après l'avoir lu il décolle vers La Réunion, c'est normal pour un récit de femmes qui ont commencé par traverser l'océan...
Un récit-chorale émouvant et édifiant. Ces femmes anonymes retrouvent vie à travers le récit de Julie Otsuka. Les épreuves traversées, la déception à l'arrivée devant les maris bien loin des photos, le dur travail de la terre, les privations, le décalage culturel, la marginalisation et jusqu'au racisme, leurs existences humbles et soumises sont sublimées dans ce récit polyphonique. On se sent proches d'elles, on débarque en Amérique avec elles, on vit leurs espoirs et leurs rêves. Ce destin collectif est livré dans des chapitres thématiques.
J'ai pensé qu'un récit fait d'accumulations de points de vue me lasserait, qu'un livre sur un fait historique, des japonaises exilées aux Etats-Unis ne me toucherait pas forcément....je me suis trompée. J'ai dévoré ce texte sensible en un souffle.
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