©  Editions Jean-Claude Gawsewitch 2010

[je vous rappelle que Gammu, c'est la super copine qui mitonne des madeleines à ma place quand je suis trop occupée à être débordée/malade/flemmarde...]

Le coup de cœur des vacances, le cadeau d’un de mes beaux-frères : la B.D. Joséphine – L’intégrale !

J’avais déjà croisé Ma Vie est tout à fait fascinante et j’avais apprécié le coup de crayon de Pénélope Bagieu.

Ici plongée dans la vie de Joséphine. Une fille un peu submergée par la vie réelle, mais qui tente de faire face et de tout gérer en même temps : le boulot, les mecs, la pression familiale, le regard des autres, ....

Elle se pose beaucoup trop de questions, se complique la vie et complexe : une fille comme moi, comme nous, je pense. Je me suis bien amusée à commenter ces histoires courtes d’un « Ah, et bien ça, c’est tout à fait moi/telle copine ! »

L’intégrale permet de la suivre : une véritable histoire se met en place dans cet univers girlyssime. (Il existe, ce mot ?)

Ca pétille, c’est bien souvent à hurler de rire tellement ça sonne juste. En ces temps de grisaille et d’humidité, je vous la recommande !

© Dargaud 2010, par JUL

Reçue sous le sapin, une chouette petite BD qui mêle caricatures, humour et problématiques contemporaines!

© Editions Jean-Claude Gawsewitch, 2009

Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses, par Leslie Plée

On se rêve libraire, médiateur du livre, passeur de culture et d'imaginaire, on se retrouve vendeuse dans une "grande surface de produits culturels", heureusement qu'elle a eu l'idée d'en faire une BD!!!

J'avais lu de nombreux billets sur la blogosphère, j'ai attendu que la mayonnaise retombe pour tenter à mon tour cette madeleine qui promettait d'être drôle, caustique et réaliste. Je n'ai pas été déçue, sauf peut être par la taille de cette chouette bd-thérapie, mais c'est bon signe de vouloir en avoir plus!!

L'héroïne témoigne devant son psy et devant le lecteur par la même occasion de son expérience dans l'industrie du livre côté "grands magasins spécialisés", avec ses chefs accros à la rentabilité, ses clients pas toujours très fins, ses conditions de travail harassantes, etc..

J'ai le bonheur de travailler entourée de livres et je me sens proche de tous ceux qui gravitent dans cette sphère de "métiers du livre" en général, sauf que moi j'adore mon job (pour l'instant). Alors cette BD, elle m'a fait sourire, elle est fine et très réussie, mais elle dépeint aussi la réalité de certains collègues ou amis qui en bavent, qui doivent faire du chiffre à tout prix et à qui on demande de voir le livre comme un vulgaire produit.

© Leslie Plée

Bravo à l'auteur pour cette pépite de dérision, de dénonciation et d'humour, comme elle doit être salvatrice cette écriture!!

 A quand un autre tome?

 Le blog de Leslie Plée ici

© Gallimard jeunesse 2010

Une BD qui m'a surprise, finalement

Parce que je ne suis pas une fan habituelle du trait de Sfar (mais je n'ai rien contre le monsieur fort sympathique au demeurant), je partais réticente dans cette lecture. C'est simplement une question de contours, de couleurs, de sens que je ne saisis pas toujours, bref, pas ma tasse de thé. Mais j'ai finalement atteint les dernières pages avec l'envie de suivre le personnage principal particulièrement attachant de cette saga russe qui part dans tous les sens.

 "Vous ne lirez pas ici la vraie vie de Chagall. C'est un fabuleux conte juif, dont le héros se nomme Marc Chagall. Il vit dans un shtetl de la Russie des tsars, à l'aube de la révolution. Il est jeune et très amoureux. Mais il est peintre aussi, et le père de celle qu'il aime veut pour sa fille « un bon juif qui ait un bon métier ». Quitter son amour ou bien la peinture  ? Chagall part interroger le rabbi de Loubavitch et arpente un grand théâtre de l'absurde parmi les fous, les barbares et les amis. " source site Gallimard

Dans ce résumé, j'insisterais sur le "grand théâtre de l'absurde parmi les fous", parce que le lecteur doit accepter un foisonnement étourdissant de personnages et de faits, sans s'embarrasser de véracité ou de vraisemblance. En gardant un oeil ouvert à la poésie qui est sans contexte à l'oeuvre ici, il faut toutefois s'accrocher pour rencontrer ce pêle-mêle exhubérant, libre, déroutant et parfois..fatiguant. Enfin, ce n'est que mon humble sentiment.

Crédits photo:  "Chagall en Russie", de Joann Sfar

Le site de Joann Sfar, grand bavard du réseau, ici