© Calligram

La collection "Ainsi va la vie" présente la vie quotidienne de Max et Lili et aborde dans chaque tome un sujet qui est particulièrement intéressant; de la santé aux relations amoureuses en passant par l'alcool, l'amitié, la mort, l'environnement, les parents, le racket, le pipi au lit.... les thèmes sont toujours bien choisis et à la fin de l'histoire des réflexions et des contacts sont proposés pour se documenter.

J'avais une fausse idée de cette collection, que j'appréciais mais que je considérais plutôt destinée à un public jeune. Et surprise, en arrivant dans un CDI de collège je me suis rendue compte que celui que j'avais emprunté par curiosité remportait un franc succès, et pas seulement auprès des plus jeunes!! Je complète donc notre collection qui devient imposante avec le temps, en sélectionnant des thèmes qui résonnent dans la vie de mes zélèves... Ils sont toujours très impatients de découvrir les nouveaux titres et je constate toujours avec beaucoup d'étonnement le sérieux et le calme dans lequel ils les lisent. Finalement, ces albums sont bien plus qu'un divertissement, ils sont un tremplin de questionnement et de réflexion sur des sujets pas si faciles que ça à aborder...

Des livres-jeux, des agendas vienennt compléter cet univers aux héros si attachants.

Max et Lili, leurs amis et leurs familles sont des héros du quotidien auxquels on s'identifie facilement. Le dessin que j'adore est une marque de fabrique immédiatement reconnaissable et qui compte de nombreux fans...dans mon établissement en tout cas!

chez Gautier Languereau

D'habitude au comité de lecture ados, je me précipite vers les romans...là mon regard a été irrésistiblement attiré par cette couv si magique, cette frimousse étonnée qu'on y découvre et ce sous titre!! "place à la magie"!!!

J'ai craqué, j'ai adoré!

Tom, Max, Lilibelle et leur frère Léo vont au chapiteau assister à un spectacle de magie. Ils sont sceptiques, mais l'excitation commence à monter au rythme de la musique, dans des décors époustoufflants et ils sont bientôt transportés dans le monde merveilleux de la magie...Le grand Abdul Kazam va faire voyager Léo dans un univers onirique mystérieux et envoûtant!!!

J'ai été charmée moi aussi par la mise en page soignée qui accompagne la montée d'adrénaline et qui offre de belles pages qui s'ouvrent, des fenêtres secrètes et des montages aux couleurs ensorcelantes! Les nuages de fumée, les reflets des rideaux, la mélodie de l'orgue de Barbarie et les étoiles plein les yeux, cet album et une invitation à l'imagination!!

En refermant la dernière page vous pourrez vous aussi vous exclamer comme Léo: "je suis allé là où la magie m'a emené"!!

Julie aussi avait été conquise!

©Dargaud

J'ai lu ce manga il y a quelques temps sans en faire de billet, je voulais avoir du recul par rapport aux réactions de mes élèves...finalement ça vaut vraiment le coup d'en parler!

D'abord Vanyda est une mangaka "locale", puisqu'elle est du Nord et on le retrouve dans ses dessins, dont on reconnait les décors familiers, les façades typiques de chez nous par exemple. Ensuite, Vanyda fait partie de cette génération de mangakas inspirés (nourris) du style manga mais qui ont également été influencés par la BD franco-belge et on le ressent dans le format, le découpage...c'est agréable à découvrir et peut être plus abordable que le traditionnel "petit pavé à l'envers" du manga japonais. L'auteur s'était déjà illustrée avec "L'immeuble d'en face" ou "L'année du dragon", ce manga-ci, qui attend deux suites est davantage destiné aux ados, avec comme fil rouge l'évolution d'une héroïne d'année scolaire en année scolaire, chouette idée!!!

"Celle que je ne suis pas", c'est l'histoire de Valentine, collégienne, sa bande d'amis, ses relations avec sa mère, son histoire d'amour fantasmée avec Félix... une tranche de vie, très bien dépeinte, ou comment les petits riens remplissent les journées d'ados. Le dessin est au service des émotions, et les textes désertent les pages quand Valentine se sent seule dans sa bulle. La première planche trouve son écho dans la dernière, symboles d'une année écoulée, vivement la rentrée suivante!!

Mais ne vous y trompez pas, ce manga est loin d'être futile, il dépeint particulièrement bien cet état de "nonchalance" des ados, ce quotidien ritualisé, ces rapports dans une bande d'amis, l'attrait de l'interdit ou de l'inaccessible et surtout les projections, les espérances de cet âge qui paraissent futiles mais qui sont en fait si capitales à cet instant (mais si, souvenez-vous, vous aussi faisiez semblant de passer dans sa rue "par hasard" en espérant le voir sortir de chez lui, et d'ailleurs vous aviez répété tout un discours hyper profond..je connais...)  

J'avais apprécié, mes élèves en redemandent. Je ne leur pose pas de questions sur cette lecture, mais leur sourires complices en disent long quand ils (en majorité elles d'ailleurs) le rendent en me disant "c'est super bien, ça parle d'ados comme nous...c'est quand qu'on a la suite?" 

Clarabel en a dit beaucoup de bien, d'autres l'ont également apprécié..et vous?

Pour en savoir plus sur Vanyda, voir là:

chez Dupuis

©Dupuis

A l'origine de cette BD, il y a un scénario de film écrit par Denis Lapière. Etant aussi auteur de BD, il lance la réalisation de ce bel objet, qui a donc son frère sur grand écran (mais les héros de la BD ont été dessinés avant le choix des acteurs, d'où des petites différences intéressantes présentées à la fin de la BD).

Jalil est sans le savoir un homme extraordinairement ordinaire; il représente le français moyen, baromètre extra fiable de la société de consommation. Repéré dans un jeu télévisé, il devient la proie du groupe de Marketing SOMADI qui va le manipuler à son insu pour tirer parti de ses capacités très rentables. Le groupe lui choisit une fiancée, organise sa vie sociale et filme la moindre de ses réactions à tous les produits qui lui sont "subtilement" présentés. Mais Jalil pourrait découvrir cette grande farce..

Un "Truman show" émouvant et tendre, qui dénonce les travers de la société de consommation, des médias et autres manipulations quotidiennes par l'intrusion dans la vie privée d'un héros à qui l'on s'attache forcément et on s'identifie un peu.