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Romans adultes - Page 24

  • Les soeurs Andreas, Eleanor Brown

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    feel good

    ©Marabout 2012, Eleanor Brown

    Trois sœurs, un retour à la maison, une mère malade, des changements de vie...et Shakespeare, dans une sympathique lecture feel-good

    "Trois sœurs, élevées au milieu des livres par un père excentrique, obsédé par Shakespeare au point de les avoir baptisées de prénoms d’héroïnes du célèbre dramaturge, rentrent au bercail pour s’occuper de leur mère malade. Mais qu’ont véritablement en commun l’aînée si timide et casanière, la séduisante et mystérieuse cadette, et la benjamine bohème ? Pourquoi Rose ne parvient-elle pas à abandonner sa ville natale pour rejoindre son fiancé qui a décroché un poste de professeur en Angleterre ? Pourquoi Bean a-t-elle quitté si précipitamment New York pour revenir s’installer à Barnwell, la petite ville universitaire qu’elle déteste tant ? Et pourquoi Cordy réapparaît-elle soudainement après avoir erré pendant des années, enchaînant petits boulots et aventures sans lendemain ? Au cours de ce long été qu’elles passeront toutes ensemble à Barnwell, les filles Andreas découvriront que leurs sœurs, leurs parents et leur petite ville natale pourraient leur offrir bien plus qu’elles ne croient… "

    Si le lecteur aborde ce pavé à la couverture si soignée avec juste l'intention de passer un bon moment, se vider la tête avec une histoire qui met à l'honneur les livres, le lien familial et les happy-ends, alors ce lecteur-là (qui sera certainement une lectrice) appréciera comme moi les 446 pages de vie des sœurs Andreas.

    Le parti pris de la narration peut parfois dérouter; à un narrateur externe s'ajoutent des passages porté par un "nous" de sororité qui brouille les pistes, qui est dans un seul pronom les trois sœurs à la fois ou l'une mais sans savoir laquelle. Cette bizarrerie acceptée, on peut apprécier cette saga familiale, ce retour aux sources comme une renaissance pour chacune des trois sœurs.

    Trois sœurs et autant de caractères différents, de défauts, de secrets, qui se retrouvent sous le toit familial et vont y trouver une nouvelle complicité, des désaccords, un indéfectible soutien, les débuts de nouveaux départs.

    Les citations de Shakespeare jaillissent des dialogues comme un langage familial révélateur, et le lecteur se prendra au jeu ou en sera agacé. La première option étant bien entendu la plus agréable.

    Est-ce parce que moi aussi je fais partie d'un clan soudé de trois sœurs? Est-ce parce que j'étais d'humeur pour un gros pavé pas révolutionnaire mais rassurant, optimiste et divertissant? En tout cas j'ai passé de très agréables heures de lecture dans la petite communauté de Barnwell aux côtés de ces "sœurs fatales".

     Merci à Marion de mon club de lecture lillois "L'île aux livres", elle a su me donner envie de découvrir ce roman en le présentant lors de notre dernière rencontre

    Les couvertures en V.O:

    Les avis de Galleane, Envrak, Accroaulivres, Histoiredusoir, Isabellepassions, Cledesol59...

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  • Attachement, Rainbow Rowell

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    attachement.jpg

    © Milady aout 2012, Rainbow Rowell

    Romance drôle, geek et sensible, ou quand les débuts d'Internet provoquent la rencontre ...

    "Le coup de foudre est possible, même avant le premier regard ! 1999. Lincoln, gentil geek aux faux airs d’Harrison Ford, travaille dans une entreprise où son rôle consiste à contrôler les e-mails des employés. C’est ainsi qu’il parcourt les échanges de Jennifer et de Beth, deux copines aussi drôles et imprévisibles qu’attachantes.
    Sans même l’avoir vue, Lincoln va tomber amoureux de Beth. Mais comment lui déclarer sa flamme sans passer pour un fou ? Surtout que la jeune femme semble avoir un faible pour un « inconnu » qui travaille dans le même immeuble…"

    J'avais repéré ce roman dans un billet de la tentatrice Sita, qui évoquait "une romance contemporaine drôle et légère, sans pour autant tomber dans le superficiel". Ça m'a fait penser à un de ces romans feel-good, aux accents de "Vous avez un message", "Quand souffle le vent du Nord" etc.., j'ai signé...et j'ai apprécié! (Je publie ce billet un certain temps après ma lecture et mon enthousiasme s'en ressent peut être, les plaisirs de ce genre de lectures s'estompent comme le goût des bonbons...)

    Le récit alterne les mails que s'échangent Jennifer et Beth, collègues complices et amies proches, avec l'histoire personnelle de Lincoln. Les récits se croisent, se répondent et les parallèles fusionnent à la fin, comme le lecteur s'y attend, mais au terme d'une histoire teintée d'un peps et d'une fraicheur agréables. Je regrette un peu cette fin vite expédiée et fort rose sucré, mais le contrat du genre est ainsi respecté.

    Le plaisir de ce roman est dans la proximité psychologique que l'on ressent envers les personnages. Le lecteur -enfin, la lectrice, soyons honnête- gagne une position de confidente, et se réjouit de suivre leur rapprochement à travers détours piquants, conversations intéressantes et révélations émouvantes. Si les héroïnes sont assez attendues, proches des interrogations des trentenaires et quadras, leurs emails sont parfois de purs petits bijoux.  Lincoln est un anti-héros légèrement pathétique au départ, pas viril pour un sou, dont le caractère se révèle au fil des pages, devenant touchant, rassurant et attirant. Des personnages accessibles, en fait, et ça repose de ces héros qui réussissent tout, séduisent à la pelle, sont parfaitement maquillées au réveil, assurent dans tous les domaines et nous exaspèrent plutôt que de ne nous faire rêver!!

    Une comédie romantique qui s'oubliera mais fera passer un très bon moment. Et mention spéciale pour sa couverture graphiquement rétro et sympathique, loin de la mièvrerie de certains titres chick-lit.

    Je vous invite à faire un tour sur le chouette site de Rainbow Rowell !!

    Couv en V.O:


    Les avis sur ce roman de George, DouceurLittéraire, Croqueuse2livres, Herisson, Lesentierdesmots, Petitefleur, ...

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  • Philomena, Martin Sixsmith

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    philomena.jpg

    ©Presses de la cité janvier 2013, Martin Sixsmith

    Livre qui a inspiré le film; une mère et son fils séparés, leurs quêtes pour se retrouver

    "Lorsqu'elle tombe enceinte en 1952, Philomena Lee n'est qu'une adolescente. Dans l'Irlande de l'époque, avoir un enfant hors mariage est considéré comme un péché. C'est pourquoi sa famille l'envoie au couvent de Roscrea, tenu par des s¿urs de Madeleine, comme d'autres « femmes déchues ». Quand son fils Anthony a trois ans, il lui est enlevé afin d'être adopté par de riches Américains. On oblige la jeune femme à signer un document dans lequel elle s'engage à ne jamais chercher à savoir ce que l'église a fait de son enfant.
    Philomena a malgré tout dédié les cinquante années suivantes de son existence à chercher son fils, se heurtant sans cesse au silence de l'église. Elle ignore que, de son côté, celui-ci a entrepris la même quête. Rebaptisé Michael Hess, le garçon a fait bien du chemin depuis son adoption : avocat réputé, il a rejoint l'administration Bush. Tout en cachant à son entourage familial et professionnel son homosexualité, puis sa séropositivité. C'est justement parce qu'il se sait condamné qu'il décide de partir en Irlande, sur les traces de sa mère. Pour se heurter lui aussi au mutisme des nonnes..."

    Si le film qui sort ces jours-ci semble présenter l'histoire du côté de Philomena et du journaliste Martin Sixsmith qui l'a aidé dans ses recherches, le livre original laisse davantage de place au personnage de Michael, enfant adopté qui a senti toute sa vie le besoin de retrouver ses origines. Là où le film mêle l'humour au drame dans une version road-movie de deux personnages opposés au départ, le livre est plutôt un témoignage poignant et documenté de la vie de Michael. Les deux médias sont complémentaires, et il est intéressant de lire l'interview de Steve Coogan à propos de son adaptation au grand écran.

    Ce roman initial, reconstitution émouvante que nous livre Martin Sixsmith après son enquête, est une saga familiale dramatique et bouleversante, qui met en lumière des pratiques qui ont existé, à savoir l'adoption par des familles américaines de bébés sous la poigne de l'Eglise irlandaise. Sans être un brûlot le texte évoque ces faits douloureux, mais développe surtout ensuite le destin du jeune Anthony, devenu Michael Hess. Animé par une soif de reconnaissance et un sentiment de médiocrité dû à ce qu'il pense être un abandon, il devient un jeune homme brillant, généreux, parfois excessif, emporté malgré lui dans un parti républicain dur et confronté au Sida. La vie de Michael, ses amours, sa carrière, ses doutes et sa quête pour retrouver sa mère biologique sont particulièrement prenantes et le livre se dévore, alors même que l'inéluctable fin nous est connue.

    Présenté avec des photos d'archives et des précisions sur ses recherches, le texte de Martin Sixsmith inspiré d'une histoire vraie offre un témoignage bouleversant, édifiant, intime et universel à la fois.

    La bande annonce du film:

    Lu dans le cadre de Masse Critique de Babelio:

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  • Les citées englouties, Paolo Bacigalupi

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    young adult, sf

    ©Au Diable Vauvert octobre 2013, Paolo Bacigalupi

    Récit fort d'un futur sombre

    "Mouse et Mahlia, deux adolescents orphelins recueillis par un vieux médecin, vivent dans un monde chaotique où la guerre est omniprésente. Mis à l'écart par les villageois en raison de leur origine, leur amitié les protège.
    Au cours d’une exploration, ils rencontrent Tool, l’homme génétiquement modifié pour la guerre découvert dans Ferrailleurs des mers, mercenaire aujourd’hui fugitif, réfugié dans la jungle.

    Avec lui, nos deux jeunes héros vont se trouver devant le choix crucial entre se sauver soi-même ou sauver la vie de qui vous a sauvé la vie… Et ce choix entre égoïsme et altruisme, individualisme ou humanisme, va bien sûr conditionner leur destin et leurs ambitions !"

    Récit futuriste alarmiste, "Les Citées englouties" se déroule dans le même univers que "Ferrailleurs des mers" du même auteur, mais suit d'autres héros. Cette fois-ci c'est dans l'humidité poisseuse de la jungle que deux adolescents font face à un destin cruel et très souvent violent. Trop souvent à mon goût. La situation de guerre post-apocalyptique inventée ici souligne et dénonce bien des points, comme les enfants-soldats, les dégâts collatéraux, l'impact minime des casques bleus (ici jaunes), les exactions, le statut de bâtards des enfants métissés...un but louable de l'auteur, qui a choisi un mode très frontal. S'ajoutent des détails de science-fiction comme les êtres hybrides, coyloups ou terribles mi-bêtes génétiquement modifiés et quasiment indestructibles. Certes le propos est édifiant sur la loyauté et l'entraide nécessaire pour survivre, la jeune Mahlia nous émeut au plus haut point par son courage et sa détermination, mais la dose de maltraitances, de fin inéluctable dans cet enfer est presque indigeste pour moi. Pour des cœurs mieux accrochés, un récit impitoyable édifiant.


    Vidéo trailer et couverture en V.O:



    US Edition

    source: site de Paolo Bacigalupi: http://windupstories.com/books/drowned-cities/

    Lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio

     

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