©Marabout 2012, Eleanor Brown
Trois sœurs, un retour à la maison, une mère malade, des changements de vie...et Shakespeare, dans une sympathique lecture feel-good
"Trois sœurs, élevées au milieu des livres par un père excentrique, obsédé par Shakespeare au point de les avoir baptisées de prénoms d’héroïnes du célèbre dramaturge, rentrent au bercail pour s’occuper de leur mère malade. Mais qu’ont véritablement en commun l’aînée si timide et casanière, la séduisante et mystérieuse cadette, et la benjamine bohème ? Pourquoi Rose ne parvient-elle pas à abandonner sa ville natale pour rejoindre son fiancé qui a décroché un poste de professeur en Angleterre ? Pourquoi Bean a-t-elle quitté si précipitamment New York pour revenir s’installer à Barnwell, la petite ville universitaire qu’elle déteste tant ? Et pourquoi Cordy réapparaît-elle soudainement après avoir erré pendant des années, enchaînant petits boulots et aventures sans lendemain ? Au cours de ce long été qu’elles passeront toutes ensemble à Barnwell, les filles Andreas découvriront que leurs sœurs, leurs parents et leur petite ville natale pourraient leur offrir bien plus qu’elles ne croient… "
Si le lecteur aborde ce pavé à la couverture si soignée avec juste l'intention de passer un bon moment, se vider la tête avec une histoire qui met à l'honneur les livres, le lien familial et les happy-ends, alors ce lecteur-là (qui sera certainement une lectrice) appréciera comme moi les 446 pages de vie des sœurs Andreas.
Le parti pris de la narration peut parfois dérouter; à un narrateur externe s'ajoutent des passages porté par un "nous" de sororité qui brouille les pistes, qui est dans un seul pronom les trois sœurs à la fois ou l'une mais sans savoir laquelle. Cette bizarrerie acceptée, on peut apprécier cette saga familiale, ce retour aux sources comme une renaissance pour chacune des trois sœurs.
Trois sœurs et autant de caractères différents, de défauts, de secrets, qui se retrouvent sous le toit familial et vont y trouver une nouvelle complicité, des désaccords, un indéfectible soutien, les débuts de nouveaux départs.
Les citations de Shakespeare jaillissent des dialogues comme un langage familial révélateur, et le lecteur se prendra au jeu ou en sera agacé. La première option étant bien entendu la plus agréable.
Est-ce parce que moi aussi je fais partie d'un clan soudé de trois sœurs? Est-ce parce que j'étais d'humeur pour un gros pavé pas révolutionnaire mais rassurant, optimiste et divertissant? En tout cas j'ai passé de très agréables heures de lecture dans la petite communauté de Barnwell aux côtés de ces "sœurs fatales".
Merci à Marion de mon club de lecture lillois "L'île aux livres", elle a su me donner envie de découvrir ce roman en le présentant lors de notre dernière rencontre
Les couvertures en V.O:
Les avis de Galleane, Envrak, Accroaulivres, Histoiredusoir, Isabellepassions, Cledesol59...