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Romans adultes - Page 42

  • Le vice de la lecture d'Edith Wharton

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    Cadeau d'anniv' !!

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    Editions du sonneur

    Un petit format très pratique, une collection qui met en lumière des textes courts oubliés.

    "Peu de vices sont plus difficiles à éradiquer que ceux qui sont généralement considérés comme des vertus. Le premier d’entre eux est celui de la lecture."
    Dans ce texte paru en 1903 dans une revue littéraire américaine, la romancière Edith Wharton (1862-1937) dénonce l’obligation sociale de la lecture, nuisible à la littérature et fatale à l’écrivain.

    Personnellement, j'ai passé un moment agréable à lire ce petit essai sur les deux types de lecteurs que compare l'auteur, au vocabulaire assez compliqué pour marquer le sérieux de l'entreprise. En même temps, le texte date de 1903!! De savoir qu'il a été écrit il y a si longtemps et qu'il a pourtant encore une résonnance aujourd'hui est frappant. A part ça, je ne suis pas fâchée que le format soit court, parce que "réflexionner" sur la lecture, c'est bien, mais lire vraiment, c'est mieux...

    Et si vous voulez en lire un extrait, c'est

  • Jane Austen, bio de Carol Shields

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     challengeausten.jpg Et encore merci à Cuné qui est ma dealeuse officielle pour mes doses d'Austen!!

    J'ai lu/vu:  Jane Austen, Carol Shields, édition Fides
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    C'est quoi?:  une biographie. Mais écrite avec un style très fluide, très entraînant. L'auteur, elle même grande romancière, nous dévoile plutôt sa vision du personnage et ses réflexions sur les liens entre la vie d'Austen et son oeuvre. Les chapitres s'enchaînent, sans organisation précise, sinon une certaine chronologie. En fait on suit une réflexion naturelle, faite de détails ou d'anecdotes qui en appellent d'autres, on se croirait presque en train de discuter entre amateurs d'Austen. Je ne détaille pas ici le contenu, ce serait trop long et assez inutile..
    Parenthèse: la collection elle-même semble bien sympathique, avec pour ligne édito les bios accessibles et relativement courtes, je me plongerais bien dans d'autres titres.
    Pourquoi lui? :  parce que je voulais me rapprocher un peu de Jane Austen (et combler mon énorme manque de culture à son sujet) avant de plonger dans ses oeuvres elle-mêmes.
    Avant de commencer, j'étais:  plutôt inquiète. Une biographie n'est pas toujours facile à digérer. J'avais peur d'analyses pointues, de réflexions tirées par les cheveux, de dénigrement dévastateur ou d'adoration aveugle...
    En refermant la dernière page/le lecteur, je me suis sentie:  conquise! Je me sens plus proche d'Austen (si c'est possible), et toute disposée à vivre l'univers austinien. Je suis même impatiente de rencontrer ces héroïnes si bien dépeintes! J'ai aimé ces liens que Carol Shields établit entre Austen et ses personnages. Elle a su suggérer des relations plutôt que d'affirmer avoir tout compris de l'oeuvre d'Austen et des transpositions de ses propres émotions, j'y trouve une certaine marque de respect et d'admiration qui me plaît. Eclairer le mythe sans le mettre à nu, c'est l'effet que j'ai ressenti.
    L'anecdote: j'ai lu ce livre en pointillés, souvent le soir, il a teinté mes rêves ces derniers jours d'Elizabeth, Emma ou Darcy.. J'ai également eu la surprise de découvrir le 5 avril dans les pages que je lisais, la fameuse lettre qu'Austen a envoyé à un éditeur qui ne répondait pas, datée du  5 avril 1809!!! 200 ans plus tard, j'étais là, à découvrir sa vie, ça m'a touchée!!
    Je note sur mon Austenomètre (/5):
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  • Le libraire de Régis Sa Moreira

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    libraire.jpg© Livre de poche

    Défi blog o trésor, la suite...coffre+tr%C3%A9sors3.JPG

     

     

     

    Le libraire est toujours dans sa librairie, au milieu des livres qu'il a lus et qu'il couve, à choisir sa tisane, à éviter les couples, à mener des discussions loufoques et poétiques avec des clients qui ne le sont pas moins, à sélectionner des pages pour envoyer à ses frères et soeurs...à nous faire partager ses émotions et son univers monotone mais imprévisible, simple mais extraordinaire... 

         Vous arrive-t-il de changer d'avis sur vos émotions de lecture? Je viens d'en faire l'expérience avec ce livre. J'avais été intriguée par les nombreux billets.  J'ai été charmée par l'illustration de couverture simple mais qui m'a beaucoup plue.  Dans les premières pages j'ai mis du temps à apprivoiser ce personnage particulier, et l'ambiance qui flotte dans sa librairie. Mais je me suis prise au jeu, j'ai dégusté les pages comme il déguste ses tisanes. Je me suis prise à rêver du lieu et des personnages, et à m'imaginer à sa place... J'ai navigué sur les réflexions et citations d'oeuvres..J'ai évoqué cette lecture sourire aux lèvres et positivement. Mais quelques jours ont passé et une certaine frustration remonte à la surface. J'en aurais voulu davantage, un engagement différent, un petit plus que je n'arrive pas à définir.. Il manque peut être une dose d'ouverture aux autres qui me semble vitale pourtant...je suis partagée sans pouvoir dire pourquoi

    En sélectionnant ce titre dans la méga-liste du défi blog o trésor, j'avais soif de petites anecdotes et réflexions sur ces beaux métiers de passeurs de livres (je mêle bibliothécaires, prof docs, libraires, etc..). Je n'ai peut être pas eu mon compte avec celui-ci.

    Pour le beau métier de prof doc, j'ai adoré "Ma vie a changé" de M.A Murail et "Le vampire du CDI" de S. Morgenstern.

    Et si vous me donniez des idées de titres à votre tour?

  • Les écrans, ça rend accro...de Michael Stora

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    ecransaccro.jpgColl. ça reste à prouver, chez Hachette littérature 

     C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup, le rapport à l'écran dans notre société, autant pour les ados que les adultes...quand je suis tombée sur ce bouquin lors d'un troc de livres j'ai été intriguée...et je ne le regrette pas!!

    Michael Stora est psychologue, psychanalyste, il a créé l'Observatoire des mondes numériques sciences humaines.  (OMNSH) et il utilise les jeux vidéos dans son travail avec les adolescents, qu'il évoque à plusieurs reprises ici.

    Dans ce petit ouvrage très accessible (merci!), l'auteur prend le contrepied des reproches faits aux images et à la réalité virtuelle, et démontre dans une argumentation illustrée d'exemples qu'elles permettent une re-création du réel. Il invite à mieux connaître les codes, règles et langages de la télé, des jeux vidéos, des tchats, des blogs... afin de construire son image de soi et de comprendre ce qu'elles révèlent de chacun, de son histoire personnelle, de son inconscient et de la société.

    J'ai apprécié ce point de vue optimiste et anti-alarmiste mais qui met en avant le besoin d'un cadre, d'un suivi. Le public évoqué est surtout celui des adolescents, ce qui m'intéresse bien sûr et peut enrichir ma propre réflexion sur les usages que j'encourage ou non sur mon lieu de travail et les séances qu'on peut mener  (j'aime beaucoup travailler avec mes élèves sur Internet, l'écran, la communication, etc...). Le sujet d'une dépendance ou d'une grande consommation, souvent diabolisé, est ici calmement étudié.

    C'est aussi un ouvrage agréable à lire, pas pédant pour un sou, qui peut intéresser les blogueurs que nous sommes! ;)

    La conclusion qui résume bien les idées et le ton général: (à ne pas lire si vous voulez garder la découverte totale):

    "N'ayons pas peur des mondes virtuels. Ils sont un espace ouvert à la liberté de nous exprimer, de mettre en scène nos fantasmes, de participer à la création de notre environnement. L'objet, quel qu'il soit, n'est jamais plus fort que nous: l'IA capable de supplanter l'intelligence humaine est une illusion. Nous savons nous approprier les espaces virtuels, les transfomer à notre guise...[...] Laissons-nous le droit de rêver et de jouer avec notre propre image! N'aurions-nous pas trouvé ainsi le moyen de vivre plusieurs vies?"