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Romans jeunesse - Page 122

  • Le Worldshaker, par Richard Harland

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    depuis le site de l'auteur
    Trajet en train Lannion-Lille, de nombreuses heures à tuer, je lis enfin ce livre dont j'ai entendu souvent parler, qui promettait du steampunk comme je l'aime, et une trame anti-utopique à laquelle je ne résiste jamais (le héros qui découvre la face cachée de la société et qui se révolte).
    Déjà, la couverture me plait...
    ***
    Un résumé depuis "actu sf" :
    "Le World Shaker... Quatre kilomètres de long, plus d’un kilomètre de largeur, quatre cents mètres de haut. Un navire, capable de naviguer sur la mer comme de rouler sur la terre. Il contient tout ce qui reste de l’aristocratie de l’Angleterre depuis qu’ils ont dû quitter Londres et leur terre. Parmi eux, la reine Victoria III et son Prince Consort, mais aussi Sir Mormus Porpentine, le Commandant Suprême du navire et son petit-fils Colbert, appelé à succéder un jour à son grand-père.

    Mais les nobles ne sont pas les seuls occupants du vaisseau. Ils ont des Larbins pour les servir, qui sont à la fois serviables et muets, mais aussi un peu idiots. Tout au fond, dans les cales, il y a aussi les Immondes, des travailleurs qui s’occupent du charbon et des machines à vapeur. Ceux-là ne sont pas fréquentables et restent consignés dans leurs soutes.

    Tout bascule pour Colbert quand il rencontre une Immonde qui, destinée à devenir Larbin, s’est échappée et réfugiée dans la chambre du jeune homme. Il découvre que les Immondes sont parfois loin d’être laids, sont intelligents et surtout beaucoup plus vifs que les aristocrates. Commence alors pour lui un cheminement qui va lui ouvrir les yeux sur le monde dans lequel il vit, lui faisant rencontrer, parfois cruellement, des réalités que l’on voudrait lui cacher ou qu’il n’a jamais cherché à constater."

    ***

    Verdict?

    et bien, j'ai passé un bon moment, mais je ne peux m'empêcher de sentir la porte ouverte à une éventuelle suite et puis surtout une impression de redite. Le cliché "hiérarchie verticale d'une société anti-utopique" est tellement usité en sf, et encore plus en jeunesse! Voir "la citadelle du vertige", "les clés de babel" pour les deux premiers qui me viennent à l'esprit...

    Ce World shaker n'est pas le plus mauvais d'entre eux, loin de là, et son univers pseudo-victorien a beaucoup de charme. Mon train est arrivé en gare lilloise peu après ma dernière page, j'en garde un bon souvenir, sans plus.

     

    Pour le plaisir, la vidéo de présentation anglo-saxonne, qui fleure bon la vapeur;

     

  • The dark divine, par Bree Despain

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    © De La Martinière jeunesse
    Pour des lectrices assoiffées de bit-lit il y a parfois de beaux morceaux à se mettre sous les crocs, ce roman à paraître le 10 juin compte parmi ceux-là!
    ***
    Je me disais "encore du bella et edward", "faut pas pousser", "mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec les vampires et loups-garous?"... je m'en mords les doigts, parce que j'ai finalement passé un très bon moment en lisant ce roman qui sait à la fois suivre les codes du genre, proposer une nouvelle tonalité et économiser les guimauves.
     
    "Grace Divine, fille d'un pasteur local, a toujours su que quelquechose de terrible est arrivé la nuit où Daniel Kalbi a disparu, la nuit où elle a trouvé son frère Jude effondré sur le porche, couvert de son propre sang. Mais elle n'avait pas idée du secret monstrueux de cette nuit.

    Les souvenirs que sa famille a essayés d'enterrer refont surface quand Daniel revient, trois ans plus tard, et rejoint le lycée de Grace et Jude. Malgré sa promesse à Jude de rester à l'écart, Grace ne peut pas nier son attirance pour les capacités artistiques choquantes de Daniel. Il la conduit à regarder le monde sous des angles nouveaux.

    Plus Grace se rapproche de Daniel, plus elle met sa vie en danger tandis que ses actes remuent le ressentiment chez Jude et l'amènent à renouer avec le mal que Daniel a libéré lors de cette nuit terrible. Grace doit découvrir la vérité derrière le sombre secret du garçon... et le remède qui peut sauver ceux qu'elle aime. Mais il se pourrait qu'elle doive faire le sacrifice ultime pour cela, celui de son âme. "

    J'ai apprécié le choix de l'héroïne et du contexte: fille de pasteur à la famille reluisante, appréciée et quasi-parfaite. (Connaissez-vous la série "7 à la maison"? on a poussé la porte..). "Quasi" seulement, parce qu'il y a des cadavres loups-garous dans le placard, des non-dits, des secrets, la pression de la communauté..  Cette jeune fille qui va être tiraillée entre son frère adoré, ses convictions, les rumeurs, et son irrésistible attirance pour Daniel, c'est Grace (avec un nom pareil, elle ne pouvait pas échapper à son destin, ça n'aurait pas été la même musique si on l'avait appelée Georgette..). Quant au Daniel, il n'est pas éblouissant tout de suite, pour mieux nous séduire ensuite, quand son caractère artiste-ténébreux-jouet du destin est révélé, facile de devenir accro!!

    On s'attend à une bluette de plus, et finalement l'intrigue nous emporte par plusieurs révélations.

    Agréablement surprise, donc. Une nouvelle idée de réponse pour la fameuse question "m'dame, vous z'avez quoi du style Twilight?"...une bonne idée cette fois...


  • Beautiful Dead T.1: Jonas, par Eden Maguire

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     © Flammarion
    Après avoir lu ce livre qui sortira début juin, au moins je saurais quoi répondre à l'inévitable question: "Mdaâme, vous z'avez quoi du style "Twilight" siouplait? ..."

    "Quatre adolescents sont morts en un an à Ellerton High : Jonas, Arizona, Summer et Phoenix. Darina, la petite amie de celui-ci, le voit apparaîre, magnifique et irréel, pour lui demander de l'aide. Ni vivants ni tout à fait morts, les quatre garçons, devenus membres des Beautiful Dead, des anges, ont été ramenés sur Terre pour comprendre pourquoi et comment ils sont décédés..."

    Une lignée "Bella and Edward" évidente donc, mais ici les vampires sont plutôt des anges ou des morts-vivants (plusieurs appellations se croisent et nous embrouillent un peu), des âmes damnées en tout cas, qui ont un an pour éclaircir le mystère de leur mort. Ce sont les "beautiful dead" (et on gardera la V.O en français parce que le "défunts magnifiques" choisi dans un premier temps fait vraiment flop...). Ils sont guidés par un suzerain nommé Hunter, possèdent plusieurs dons et effacent la mémoire de ceux qui croisent leur route afin de garder leur existence secrète. Mais bien sûr, Darina va résister à leurs pouvoirs pour revoir celui qu'elle aime et se rangera à leurs côtés pour découvrir la vérité...

    Je suis assez fan de la série "Ghost Whisperer" (surtout pour le personnage principal mais pas que..) et l'intrigue ne me déplait donc pas au départ. Mais il y a ces petites imperfections de scénario, cette formule très connue qui n'est pas vraiment renouvelée, ce manque de surprise, ces élans mélodramatiques assez guimauve...bref, la magie n'a pas opéré sur moi et je ne meurs pas d'envie de lire la suite.

    Ceci dit, je suis à peu près sûre que mes zélèves seraient fans, parce qu'il est beau comme un dieu, fort comme un turc et qu'elle l'aime plus que tout, pour toujours et à jamais...si Robert P. a une place dans son agenda, il n'aura qu'à réutiliser la même coupe de cheveux, ça devrait faire l'affaire pour celui-ci aussi..

  • L'enfant qui attendait un train, par Jean d'Ormesson

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    Je garde de Jean d'Ormesson un souvenir de sourires contagieux, de parenthèse de coton dans une librairie où il nous avait conté une histoire merveilleuse. Je ne connaissais pas l'auteur, ni l'académicien, mais l'ami qui m'accompagnait à l'époque (Thierry je t'embrasse) était tellement emballé que j'ai senti que c'était une de ces rencontres qui marquent...Je n'ai jamais rien lu de lui depuis, jusqu'à la lecture de cette note qui évoquait la réédition d'un de ses petits contes destinés aux enfants. L'étincelle s'est allumée à nouveau, j'ai fait un bond de plusieurs années en arrière et me suis revue, retenant mon souffle lors de cette intervention enchanteresse qui avait presque arrêté nos montres...je n'ai pas pu résister!!
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    © Editions Héloïse d'Ormesson
    "Il était une fois, dans une vallée lointaine entourée de montagnes, un petit garçon. Le chemin de fer passait près de chez lui et l'enfant guettait le train qui filait comme une flèche à travers la campagne. Son désir le plus grand était de monter dans ce train. Bientôt, il tombe très malade. Pour le réconforter, ses parents, aidés du médecin, décident de l'emmener à la gare."
    ***
    C'est un texte très court, qui se lit d'une traite (ou d'un souffle parce qu'il se vit mieux si on le raconte, à mon avis). Bien sûr il faut s'accrocher parce que les larmes viendront chatouiller les yeux du lecteur et serrer la gorge du conteur..mais ça vaut le coup de tenir jusqu'au bout!!
    C'est un gros coup de coeur pour moi! Pour les enfants comme pour les adultes. Décidément, monsieur d'Ormesson, j'aime m'envoler sur les ailes de vos contes...

    source: http://www.philippejuvin.fr