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Romans jeunesse - Page 84

  • Rendez-vous en septembre, Anne Vantal

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    © Gallimard jeunesse juin 2012, Anne Vantal

    Un été d'après-bac en 11 nouvelles

    " Sur la photo, ils sont onze. Onze élèves de terminale S d'un lycée tout à fait convenable d'une ville tout à fait ordinaire. Ils viennent de fêter le bac et leur départ en vacances. Et pour l'heure, ils se sentent des ailes : huit semaines de vacances et l'avenir devant eux ! Que feront-ils de cet été ? Rendez-vous en septembre pour Leïla, Benjamin, Tristan, Juliette... où chacun ne sera plus tout à fait le même."

    J'ai été surprise par cette lecture rapide. L'écriture est juste et le ton réaliste. Les 11 jeunes adultes et leurs points de vue sont bien trouvés. Envie d'autonomie, de liberté, passages à l'acte, lâcher-prise inconscient ou responsabilités à assumer, l'été sera marquant pour tous. Le dramatique se glissera même dans la légèreté estivale. L'épilogue final permet d'avoir des pistes sur les destinées de chacun.

    Malgré ça, ce rendez-vous en septembre ne m'a pas enchantée. Si j'ai été surprise et curieuse de ces lycéens qui basculent dans la vie d'adulte, je ne me suis pas sentie très touchée par l'ensemble, presque comme face à des faits divers énumérés. Est-ce une impression de survol due au format court? Ou l'écriture assez incisive, presque sèche? Peut être cette irruption de l'implacable sur des jeunes en plein envol? Je ne saurais pas l'expliquer, mais ce rendez-vous est presque raté de mon côté, laissant un goût d'inachevé.

    Les avis de Lirado, de Sophie Pilaire, de Timothée L., de la librairie Le goût des mots, de Letterbee, de Drawoua,

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  • Mélodie en sous-sol, Sophie Bénastre

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    © Oskar éditions 2013, Sophie Bénastre

    Un polar jeunesse: fort suspens pour une disparition inquiétante

    "Jeannette a disparu sur le trajet du collège. Sa mère, désemparée, tente de faire bouger les choses, sans succès : la police n’est pas pressée d’enquêter sur la fugue d’une ado. Les jours passent. La détermination des débuts laisse doucement place à l’angoisse et à l’abattement, mais Corinne et Thomas, les deux meilleurs amis de Jeannette, refusent de rester les bras croisés. Ils décident de tout mettre en œuvre pour la retrouver."

    Ce petit roman noir a su me surprendre et m'emporter. Entre la détresse de la mère, les recherches policières et la détermination des amis, les points de vue distillent des éléments au fur et à mesure de l'enquête. Avec ses rebondissements inattendus et ses révélations choc, ce polar équilibré réussi le pari du suspens et de l'écriture agitée à la mesure d'une angoisse qui monte. Le tout à destination de la jeunesse! Enlèvements, maltraitance et autres thématiques sont évoquées avec justesse dans la trame principale ou des intrigues secondaires. Pour une fois que le coupable ne se devine pas à la deuxième page et que la trame est de qualité, on en redemande! Et encore une réussite pour Oskar éditions.

    Le blog de Sophie Bénastre

    Les avis de Noukette, Jérôme, Orbe, Everbook, Bouma

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  • Trouville Palace, de Malika Ferdjoukh

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    ©Ecole des loisirs 2010, Malika Ferdjoukh

    Un séjour comme une plongée dans le passé d'un palace, au coeur d'une histoire d'amour

    "Scarlatine et parents absents : Maurice se retrouve en partance pour Trouville-Deauville, chez sa grand-tante Willa. Pour qu’elle veille sur lui.
    Elle a une réputation, dans la famille : 60 % mauvais poil, 40 % sale caractère.
    Maurice s’attend à une semaine de cauchemar, il découvre un décor de film, et les dialogues qui vont avec.
    Tante Willa n’est pas le monstre redouté, mais une tante désopilante, pince-sans-rire, et  championne de poker en plus ! Quant à l’endroit qu’elle habite, il est extraordinaire.
    C’est un ancien hôtel de luxe, le Trouville Palace, qui ressemble à celui de Shining, avec ses couloirs interminables et ses lustres prêts à s’écrouler. Maurice l’explore en se disant que les portes numérotées doivent cacher des secrets et des habitants bizarres. Et voilà justement qu’une jeune fille, coiffée et vêtue à l’ancienne mode, empêchée de sortir par son père, demande à Maurice de l’aider..."

    Ce court texte de Malika Ferdjoukh sent le temps passé, la nostalgie, la douceur des planches d'une station balnéaire. Mais l'humour est très présent aussi, le ton mutin et farceur. Les clins d'oeils sont piquants ("tu préfères Deauville ou Trouville?", les petits cabots irritants et les parisiens hautains de Deauville), l'écriture douce sert un récit de mémoire frais et touchant à la fois. Quand la vieillesse dévoile ses souvenirs, les jeunes comme Maurice sont parfois emportés dans des tourbillons trépidants.

    Certes, il faut jouer le jeu d'un décalage d'époque qui peut perturber. Mais une fois cet improbable voyage dans le temps accepté, on se laisse bercer à la basse-saison par cette parenthèse d'iode, de vieilles photos surranées et d'émotions. Un joli petit récit de Malika Ferdjoukh, comme souvent!

     

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  • Nouvelles contemporaines, regards sur le monde

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    ©le Livre de poche jeunesse, avril 2012

    Delphine de Vigan

    Timothée de Fombelle

    Caroline Vermalle

    Un court recueil de nouvelles ancrées dans la réalité et l'émotion

     Ces trois auteurs se font un nom en littérature, jeunesse principalement, mais aussi adulte.. Quand Le livre de poche regroupe des nouvelles de plumes de telle qualité, l'ensemble est sensible, ouvert et bienveillant sur la société d'aujourd'hui.

    Pas de résumés des nouvelles, parce que ça gâche un peu la surprise. Sachez juste que toutes sont centrées sur les relations humaines, les détours de la vie, les rêves oubliés et la réalité parfois dure. Plus concis encore que les autres, les textes de Timothée de Fombelle sont plus ciblés sur un souvenir ou une émotion que ceux de Delphine de Vigan ou de Caroline Vermalle, leurs chutes sont parfois brusques ou amères. toutes les nouvelles amènent le lecteur à la réflexion, un point d'interrogation en tête ou le sourire aux lèvres.

    Mention particulière à Caroline Vermalle à qui était déjà consacré mon précédent billet, ces deux textes dans ce recueil sont beaux et touchants. Elle en parle .

     

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