Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Romans jeunesse - Page 91

  • Nouvelles contemporaines, regards sur le monde

    Pin it!

    billet programmé

    nouvellescontemporaines.jpg

    ©le Livre de poche jeunesse, avril 2012

    Delphine de Vigan

    Timothée de Fombelle

    Caroline Vermalle

    Un court recueil de nouvelles ancrées dans la réalité et l'émotion

     Ces trois auteurs se font un nom en littérature, jeunesse principalement, mais aussi adulte.. Quand Le livre de poche regroupe des nouvelles de plumes de telle qualité, l'ensemble est sensible, ouvert et bienveillant sur la société d'aujourd'hui.

    Pas de résumés des nouvelles, parce que ça gâche un peu la surprise. Sachez juste que toutes sont centrées sur les relations humaines, les détours de la vie, les rêves oubliés et la réalité parfois dure. Plus concis encore que les autres, les textes de Timothée de Fombelle sont plus ciblés sur un souvenir ou une émotion que ceux de Delphine de Vigan ou de Caroline Vermalle, leurs chutes sont parfois brusques ou amères. toutes les nouvelles amènent le lecteur à la réflexion, un point d'interrogation en tête ou le sourire aux lèvres.

    Mention particulière à Caroline Vermalle à qui était déjà consacré mon précédent billet, ces deux textes dans ce recueil sont beaux et touchants. Elle en parle .

     

    blog littérature jeunesse

  • J'ai besoin de toi plus que je ne t'aime et je t'aime si fort, Gunnar Ardelius

    Pin it!

    billet programmé

    jaibesoin.jpg

    ©Editions Naïve 2008, Gunnar Ardelius

    Un roman au titre énigmatique

      "Un premier roman sur le premier amour, unanimement salué par la critique suédoise. Betty et Morris, Morris et Betty. Deux adolescents, semblables à tant d’autres, héros banals et pourtant forcément singuliers de ce roman qui narre une première histoire d’amour, la leur. Ses débuts, ses hauts, ses bas, jusqu'à la fin inéluctable."  (résumé éditeur, ça donnait envie..)

    Bon, j'avoue, le titre (beaucoup) et la couverture (un peu) ont eu raison de moi. J'avais lu un billet chez Noukette qui évoquait un OVNI intéressant dans lequel tout le monde pouvait se reconnaître, j'ai donc sauté le pas.

    Vous connaissez cette déception que l'on a parfois à sentir un thé dans la boîte, parfumé et délicieux, qui n'a finalement qu'un goût insipide et frustrant? Et bien cette sensation a été la même à la lecture de ce roman. Enfin, "roman" ne convient pas vraiment, plutôt "scénario" ou "suite de moments ou de sentiments". Certes les émotions sont assez bien décrites, la fusion et l'insouciance des premières amours est touchante, mais je n'en ai pas eu pour mon compte. En plus, savoir dès le début que la relation des héros était vouée à l'échec, ça aurait pû être rendu intéressant par une écriture originale, mais ça a fait flop là aussi.

    Minimaliste, plat et en kit donc, c'est peut être normal d'un texte qui vient d'un pays nordique? ;) 

    "Quand sait-on que c'est fini? Peut être quand on se sent plus amoureux de ses souvenirs que de la personne qu'on a devant soi"

     

    blog littérature jeunesse

  • Plus jamais sans elle, Mikaël Ollivier

    Pin it!

    plusjamais.jpg

    ©Editions Seuil 2012, Mikaël Ollivier

    Retrouver une mère, échapper à des tueurs, découvrir le Grand Nord ..et faire un voeu en pliant des grues

    "Le jour de ses 18 ans, Alan n’a qu’un seul souhait : rencontrer celle qu’il n’a jamais vue, dont il ne sait rien, pas même le nom : sa mère.

    Un vœu qui va faire basculer sa vie.

    Car pour rejoindre Ellen, cette femme armée, rebelle et solitaire qui ne semble pas disposée à jouer les mamans, il lui faudra devenir un autre.

    Lui qui n’a jamais voyagé va parcourir l’Europe de Londres jusqu’à Sofia, en passant par Prague et le grand Nord. Lui qui a toujours obéi va maintenant transgresser les règles… Lui que son père a toujours protégé apprendra à n’avoir peur de rien… Sauf de perdre celle qu’il a eu tant de mal à retrouver."

     Sa couverture rouge sang, la touche énigmatique d'une grue en origami et des lettres griffées, ce roman a su attiser ma curiosité, d'autant plus que ceux qui l'avaient lu en étaient tous sortis convaincus. Maintenant que la dernière page est tournée, je les comprends!

    Ce roman où alternent les points de vue d'Alan et de sa mère est un récit haletant. Les chapitres mêlent les actions précipitées et violentes aux chapitres d'émotions et de découverte familiale. Thriller et roman initiatique, passages à la James Bond et questionnements psychologiques sur le fait d'être mère, le coktail détonant est pourtant réussi. Comme elle est atypique et attachante à la fois, cette famille!! Les personnages sont de vraies personnalités fortes que l'on découvre au fil du récit. Comme souvent chez Mikaël Ollivier, la figure du père est plus stable que celle de la mère, absente, fuyante mais terriblement touchante. La finesse de l'écriture intimiste pointe de nombreux sentiments forts et pudiques, et permet même de petites touches d'ironie. A cela s'ajoute une grande intensité et une urgence qui font que la lecture est fluide et rapide comme un torrent.

    On traverse de très beaux paysages, on échappe de peu à la mort, on (re)découvre cette légende qui fait que mille grues en origami font se réaliser un voeu, on a envie de partir s'isoler dans une hytta perdue en Norvège pour se redécouvrir, on comprend que les histoires d'amour sont parfois très singulières, on est emportés! Décidément et encore une fois, il est fort, ce Mikaël Ollivier!

    "Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre de la vie. Et je ne voulais plus, qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait. Je ne voulais plus. Plus jamais sans elle."

    Les avis de Sophie Pilaire, de BlaBlaYA, de Loucy, de Bookfalo Kill ...

    blog littérature jeunesse

  • Everness, L'odyssée des mondes, par Ian Mac Donald

    Pin it!

    everness.JPG

    ©gallimard jeunesse juin 2013, Ian Mac Donald

    Mondes parallèles, découverte scientifique majeure et combats de dirigeables, fabuleuse aventure de SF steampunk!


    coeur_026.gif

    "Londres, de nos jours. Everett assiste au kidnapping de son père, par de mystérieux hommes en noir. Pourquoi a-t-on enlevé ce scientifique renommé? Et pourquoi la police doute-t-elle de son récit ? Quand l'adolescent reçoit un fichier qui révèle l'existence de mondes parallèles, il part à la recherche de son père et atterrit dans un autre Londres, silloné de zeppelins, comme "l'Everness". Le curieux équipage de ce dirigeable - une jeune pilote intrépide, une capitaine courageuse et un second citant la Bible - va l'aider dans sa quête dangereuse..."

    Un multivers, des découvertes scientifiques extraordinaires permettant d'y voyager, l'amour d'un garçon pour son père disparu dans une autre réalité, un équipage de dirigeable aux personnalités époustouflantes, des décors géniaux et une écriture sacrément efficace, le premier roman destiné à la jeunesse de Ian Mac Donald combine de bien nombreux éléments en une très belle réussite!!

    D'abord, l'intrigue est solidement construite. Les détails et les explications scientifiques sont subtilement dosés: Everett a un esprit curieux et très cartésien, et on suit ses réflexions et découvertes, ce qui évite des questions de vraisemblance courantes dans ce domaine.

    Ensuite, l'univers inventé dans un autre Londres est simplement splendide, creusé jusque dans ses expressions particulières, ses lois et ses coutumes, ses habitudes vestimentaires, son développement, etc...un passage très bien trouvé dans une bibliothèque permet de saisir en quelques paragraphes et sans lourdeur les divergences d'évolution de cette réalité aux couleurs verniennes ou steampunk. Une réalité rétro-futuriste qui ne connait pas le pétrole, le plastique, certaines technologies, mais qui a ses propres évolutions surprenantes et son lexique exotique!

    Everett est déjà un des beaux points positifs du roman: parents séparés, mathématicien extrêmement doué, gardien de but, cuisinier amateur, un anti-héros audacieux que l'on aime suivre dès les premières pages et qui a le don pour rencontrer des compagnons de route atypiques! Entre les origines pendjabi de notre Everett, le pittoresque du quartier populaire Hackney de Londres et le métissage de bien d'autres cultures, on baigne dans un melting-pot attirant et plein d'odeurs d'épices, de vapeur, de fumée. Un Londres comme un Gotham baroque, plein de poutrelles, de rues malfamées où l'on se bat et dont le ciel est sillonné de zeppelins ornés de blasons.

    J'ai pensé à Multiversum et à Vango en même temps en lisant ce roman, j'ai ressenti la majesté des dirigeables, le vide sous mes pieds, l'excitation et l'angoisse des voyages possibles entre différentes réalités. Les décors sont si bien décrits qu'on se les imagine sans peine. Et si les descriptions sont intéressantes elles ne font pas ralentir le rythme haletant: Everett cherche son père tout en étant quand même l'individu le plus recherché de la "Panoplie" de mondes, ce qui accélère fortement son existence ! Les références sont croustillantes, de Doctor Who à Pulp Fiction et bien d'autres encore, ajoutant des clins d'oeil à un humour déjà bien présent. Le romantique n'est pas en reste, et on sent poindre de forts sentiments chez notre Everett...

    C'est un roman génial, qui se suffit déjà à lui-même mais qui est bien le premier tome d'une série, et tant mieux!! Je regrette juste un petit quelque chose d'indéfinissable dans l'illustration de couverture qui m'a un peu refroidie (une tonalité trop sombre peut être? même si elle colle bien au récit, je ne suis pas fan).

    C'est un coup de coeur, vous l'aurez compris!!

    Un petit tour des couvertures anglo-saxonnes:


    Planesrunner (Everness #1)

     


    blog littérature jeunesse