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Romans jeunesse - Page 92

  • Les Filouttinen, de Siri Kolu

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    ©Didier Jeunesse juin 2013, Siri Kolu

    Roman d'aventures déjantées pleines de braquages, de bonbons, de découvertes...

    Liisa s'ennuie sur la route des vacances. Mais pas pour longtemps, puisqu'elle va se faire kidnapper par inadvertance par une famille de bandits à l'imagination débordante et aux principes décalés: les Filouttinen. Pas de rançon exigée, mais des braquages organisés pour ne jamais manquer de bonbons et des bénévolats surprenants! Liisa est très vite acceptée dans la bande et elle va alors passer un été hors du commun!!

    C'est un roman de juin, un roman de vacances, de sourires et de loufoqueries absolues. Mettez donc de côté le réalisme et profitez juste de l'aventure, parce que bien des éléments vous paraitront abracadabrants. (Oui, j'ai dû me forcer à ne plus m'interroger sur les réactions inexistantes des parents de Liisa, sur le manque de crédibilité de bien des points. J'ai pensé à ces récits nordiques de Fifi Brindacier où l'on ne s'interroge jamais sur son mode de vie. Une fois ce concept de liberté accepté, le roman coule tout seul).

    Le point de vue de Liisa nous plonge dans l'aventure à la vitesse des pneus qui crissent avant l'abordage. Elle prend des notes sur son carnet, comme les listes ou les leçons que lui dicte la famille Filouttinen sur les règles du banditisme de grand chemin. On découvre une famille qui a décidé de sa façon de vivre, loin des contraintes. Et si les scènes sont majoritairement très drôles et rythmées, les personnages ne manquent pas de tendresse ni de profondeur.

    Les titres de chapitres sont tous illustrés différemment.

    Pour un road-movie absolument délirant sur les belles routes de Finlande, pour découvrir un choix incroyable de confiseries finlandaises, ce roman est une  pétillante découverte pour les vacances des jeunes lecteurs!

    Tentez de gagner un exemplaire dédicacé sur le site de Didier Jeunesse


    Siri Kolu


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  • Une guitare pour deux, de Mary Amato

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    ©Nathan mai 2013, Mary Amato

    De petits mots en belle mélodie, d'amitié en amour


    "La mère de Tripp lui a confisqué sa guitare tant qu'il ne sera pas plus sociable et meilleur élève. Le matin de la rentrée, Tripp décide d'emprunter en cachette la vieille guitare du lycée. Lyla, quant à elle excellente élève et musicienne hors pair, a besoin de s'entraîner pour ses concerts de violoncelle. Les deux adolescents doivent occuper la même salle de répétition du lycée, Tripp les jours impairs, Lyla les jours pairs. Ils entament une correspondance, d'abord acide puis plus complice, en se laissant des petits papiers dans la salle. Bientôt le guitariste rebelle et la violoncelliste sage que tout oppose se retrouvent autour de leur passion commune : la musique. Cette relation intense leur apprendra à se découvrir eux-mêmes et les aidera à traverser les pires drames…"

    Ce roman est rafraîchissant et romanesque sans être renversant. Deux opposés qui s'attirent, des confidences et une relation secrètes, une passion commune de la musique, deux adolescents aux problèmes...d'adolescents, le script n'est pas révolutionnaire mais très efficace! C'est léger et agrémenté de lettres, paroles de chansons, mails, notes et autres illustrations sympas. Les chapitres sont découpés selon les jours, et les lieux comme les heures sont indiqués. Pas de niaiseries trop faciles, des héros assez rebelles, fragiles et touchants pour qu'on s'y attache sans hésiter, un rebondissement plus grave assez inattendu, le tout forme un récit qui fait passer un agréable moment! (On peut découvrir le livret de chants en fin d'ouvrage et même écouter la musique du livre en suivant le lien!).

    Quelques facilités et répétitions apparaissent, mais derrière la légèreté se devinent des notions de tolérance et de libre-arbitre. Au final, un roman juste sympathique.


    blog littérature jeunesse

  • La conséquence de mes actes, Eva Kavian

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    ©Mijade mars 2013, Eva Kavian

    Twitter, l'homoparentalité, une relation père-fils, ce petit roman est un cocktail original !


    "Je m’appelle Homère Kish. En dehors du départ de Maman‚ je suis responsable de ce qui est arrivé.
    Qu’il s’agisse de mon amitié avec Sophie‚ de la vie amoureuse pathologique de Papa‚ de mon addiction à l’ordinateur‚ de l’inscription de mes frères dans un mouvement de jeunesse‚ de mon choix de n’aller chez l’orthodontiste qu’avec Maman… chacun de ces choix a eu pour effet que je viens de passer des vacances épouvantables et traumatisantes."

    Ce garçon que l'on découvre à travers la rédaction qu'il a à faire, c'est un personnage hautement sympathique, humain, vif et entier. Homère (appelons-le comme ça au début en tout cas) nous offre le regard franc d'un adolescent d'aujourd'hui confronté à des bouleversements familiaux, et pas des moindres! Maman s'épanouit dans son homosexualité, Papa retrouve une nouvelle jeunesse en compagnie de l'orthodontiste, et on peut vite se sentir oublié dans tout ça! L'éclosion de la sexualité du héros, sa sensibilité, son côté geek, ses faiblesses et ses coups de colère, tout est finement et très justement dépeint dans un texte moderne (merci les notes de bas de page pour les non-initiés).

    Eva Kavian m'avait charmée et émue avec Premier chagrin, elle réussi encore à me faire passer un bon moment de lecture mais de qualité légèrement moindre. Je regrette quelques gymnastiques alambiquées dans l'ordre du récit et l'identité du héros sous couvert d'une mise en abyme (une rédaction qu'on lui a donnée à faire) qui ne me paraissait pas si nécessaire et qui donne un ton décousu à une intrigue pourtant sympathique. Il y a de belles choses du quotidien dans ce récit, des sujets abordés directement et très naturellement, ce qui est sûrement la signature d'Eva Kavian, et c'est un plaisir!

    Dédicace du livre par l'auteur:
    "Après avoir écrit "Premier chagrin", je n'en avais pas fini avec mes personnages. J'ai donc décidé de les retrouver, un an plus tard. Par ailleurs, j'avais envie de m'essayer à mettre en place un univers plus masculin. Cette fois donc, Gauthier est le personnage principal. Il a quinze ans, ses parents se sont séparés. Il choisit de vivre chez son père qui ne va pas trop bien et lui propose un contrat : il aura une moyenne de 14 au prochain bulletin, si son père accepte de s'inscrire sur un site de rencontres. Si le roman est drôle, il aborde néanmoins des questions telles que la famille recomposée, l'incidence des choix parentaux sur les enfants, la solitude face aux "copains" avec qui il n'est pas simple de parler de certaines choses, mais aussi les liens père-fils, la place et la fonction des liens virtuels, l'éveil de la sexualité... Le père de Gauthier, très amoureux, va "caser" son fils chez les parents de sa belle, la semaine de vacances la plus épouvantable de la vie de Gauthier. Et finalement, oui, j'ai bien aimé entrer dans la peau d'un ado de 15 ans, regarder le monde avec ses yeux !"

    La très chouette maison d'édition belge Mijade signe encore là un beau texte!


  • La fille aux doigts d'or, de Julien et Benjamin Guérif

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    ©Syros mai 2013, Julien et Benjamin Guérif

    Quand une femme fatale s'interpose entre un père et son fils, la paranoïa s'installe...


    "Léo vit seul avec son père, veuf depuis quelques années. Tous deux ont la passion des vieux films et se concoctent de longues séances devant des DVD en version originale, avec pizzas et Coca à volonté. Mais leur vie change du jour au lendemain lorsque le père de Léo se met à sortir avec une étudiante blonde, grande et mince, et surtout jeune, vraiment très jeune. En s’aidant de l’expérience de ses amis et des très nombreux scénarios de films dont il connaît par cœur toutes les ficelles, Léo cherche à comprendre qui est cette Marianne au ton sec et hautain, et surtout ce qu’elle veut vraiment."

    Ce roman tisse une toile noire insidieuse sur ses personnages. Le trouble s'installe au fur et à mesure que Léo se méfie de Marianne. Le mal être, la paranoïa implacable pèse sur le lecteur et fait froncer les sourcils. Une menace plane et les rebondissements s'enchaînent entre plusieurs références de films (liste sur le site de Syros). Ce roman se lit d'une seule traite. L'atmosphère est très bien rendue et j'ai été troublée et parfois même gênée (mais qui est le plus diabolique, finalement?). La fin me laisse un peu frustrée et je regrette le format trop court.

    Les auteurs sont frères, fils du directeur de cette collection Rat Noir chez Syros, inspirés par le cinéma et l'édition, l'alchimie fonctionne bien. D'autres titres du duos sont à découvrir.


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