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collège - Page 2

  • De la rage dans mon cartable, Noémya Grohan

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    harcèlement,collège

    © Hachette janvier 2014, Noémya Grohan

    Témoignage bouleversant sur le harcèlement scolaire

    "Quand une expérience de vie traumatisante se transforme en devoir de témoigner et de s’engager. Chaque année en France, un enfant sur dix est victime de harcèlement au collège (chiffres officiels site Agir contre le harcèlement à l’École). Durant ses années de collège, Noémya a subi tout ce qui fait le quotidien des élèves harcelés : les brimades régulières, l’isolement systématique, le poids de la honte, les reproches faits à soi-même de ne pas avoir su réagir aux attaques, l’indifférence du monde enseignant, la perte progressive de confiance, la tentation de tout casser et, combien de fois ! l’envie d’en finir avec cette vie de souffrance. Mais, à côté de la rage qu’elle avait dissimulée « au fond de son cartable », Noémya cachait d’autres ressources qu’aucun harceleur n’était en mesure de détruire : son envie d’agir et son talent littéraire."

    Ce livre-témoignage va forcément remuer les lecteurs. De sa scolarité traumatisée aux conséquences à l'âge adulte, le récit de Noémya est authentiquement puissant, illustré de textes de slam. Dans sa détresse elle évoque souvent l'absence de réaction de ses professeurs, et ça me renvoie à mon quotidien. Dans mon établissement, avec super-CPE on tente souvent de mettre en place des actions de prévention contre le harcèlement, on essaie d'être vigilants, mais il doit forcément y avoir des souffrances qui nous restent invisibles, comme celle de Noémya, et ça m'a remué le cœur.

    Ce texte est un témoignage. L'écriture n'est pas des plus réussies à mon goût mais ce n'est pas l'objectif et ce n'est pas le métier de l'auteur. Il pourra être un outil puissant pour continuer la prévention, pour évoquer le sujet. Et c'est déjà une réussite en soi.

    Les textes commencent à être nombreux sur le sujet en littérature jeunesse, et tant mieux. A nous adultes et prescripteurs de lecture de savoir les présenter aux jeunes.

    "Depuis trois ans, Noémya Grohan fait de la lutte contre le harcèlement scolaire son combat personnel. Actuellement en formation pour devenir Coordinatrice de Projets, elle vient de créer sa propre Association intitulée GENER’ACTION SOLIDAIRE, et mène des actions de sensibilisation et de prévention au sein des établissements scolaires."

    L'association Noélanie pour dire stop à la violence et aux jeux dangereux

     blog littérature jeunesse, blog livres

  • Dany dit non!, par Rachel Hausfater

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    danyditnon.jpg

    ©Nathan 2013, Rachel Hausfater

    "Tout le monde le sait, l'école et lui ne s'entendent pas"

    "Dans la vie, Dany dit toujours non. Non à ses cours, à ses profs, à ses camarades de classe. Non à l'école, tout simplement. Oui, mais voilà : par inadvertance, il est candidat aux élections des délégués de sa classe de 6e. Et il est élu ! Alors, puisque personne ne le laisse en paix, ça va être… la guerre."

    124 pages qui se lisent très vite, une écriture hyper-abordable et un point de vue pas si commun que ça: celui du "cancre", du rebelle qui est à la fois à l'aise et enfermé dans son image. Celui qui agite la classe qui le craint et l'admire à la fois. L'élève qui provoque les conflits (en faisant parfois preuve d'une étonnante ingéniosité), qui insupporte les profs (même les plus endurants), qui connaît par coeur le couloir de l'administration à force d'y être convoqué, mais aussi celui qui se sent définitivement foutu, celui qui ne croit à rien et surtout pas en lui, celui qui peut basculer dans des actes et pensées plus violentes, pour pas grand chose...

    Un roman à lire et à faire lire. Dans ce fameux couloir de l'administration tiens, c'est une idée. Et même si cette fiction reste quand même assez optimiste, si Dany se découvre des amitiés et un certain talent, ça ne fait pas de mal de penser que certains de ces "petits durs" peuvent avoir le déclic un jour. J'en ai un tas à qui je le ferais bien lire moi, ceux qui flirtent avec le côté obscur, qui nous désespèrent et à qui on ne sait plus quelle perche tendre..... déjà je parie que le titre et la couverture pourrait bien leur convenir, s'ils ne disent pas non tout de suite!