©Eclipse 2010, Oliver Peru
Roman envoûtant de fantasy sombre, entre policier et fantastique
" Les druides règnent sur une forêt primordiale et sacrée sise au coeur du monde. Détenteurs d'une sagesse millénaire, ils sont les gardiens du Pacte Ancien, dont le respect garantit la paix entre les peuples. Mais un crime de sang d'une violence inouïe met en péril le fragile échiquier politique des royaumes du Nord. Le druide Obrigan, aidé de ses deux apprentis, ne dispose que de vingt et un jours, pas un de plus, pour élucider les circonstances du drame, faute de quoi une guerre totale éclatera. Et tandis que le compte à rebours tourne, chaque lune apporte son lot de nouveaux cadavres, l'entraînant toujours plus loin dans l'horreur..."
Ce roman a fait le buzz sur la toile et dans les magazines à sa sortie (et évidemment j'étais passée à côté).
Mon club de lecture L'île aux livres a eu l'excellente idée de le proposer pour le mois de février et j'avoue que ça a été pour moi un gros coup de coeur.
Je ne vous propose pas de résumé perso, parce que l'intrigue est dense, les fils nombreux à démêler, et les personnages très riches. On y serait encore dans trois pages. Je vous dirais quand même que les 21 chapitres (comme les 21 jours donnés à Obrigan pour résoudre l'enquête) passent à une vitesse folle et que la taille du livre ne doit pas décourager.
J'AI AIME: le format "one-shot" d'une histoire qui a une fin, assez rare dans ce genre fantasy. l'ambiance mystique d'un univers complexe dont on découvre la hiérarchie, l'histoire et la géographie, les codes, les sombres secrets et surtout l'ordre druidique si passionnant... le personnage d'Obrigan, qui me fait furieusement penser à un certain "Obi Wan", dans son attitude solitaire mais altruiste et dévouée, son attachement à ses apprentis, ses ressources intellectuelles, sa grande intelligence et sa malice.
J'AI MOINS AIME: l'abandon très frustrant de certains personnages auxquels on s'attache et dont on n'a plus de nouvelles ensuite jusqu'au dénouement (mais où es tu, Tobias? et surtout toi, Kesher?), les effets de flashback pour des révélations qui sont parfois déséquilibrées (tout d'un coup, mille infos surgissent en deux pages).
C'est en tout cas un superbe récit au rythme soutenu et à l'intensité forte, qui met en scène des héros à la psychologie finement travaillée.
Olivier Peru a laissé tomber un -i de son prénom au passage pour signer ce (gros) roman.
Les éditions J'ai Lu le rééditent en 2012
Une interview de l'auteur sur d'autres oeuvres et projets sur Krinein: